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Manifeste

PPDS Parti Patriotique Démocratique Socialiste, Tunisie le 21 février 2023

Traductions existantes

 

Récemment, un certain nombre d'arrestations se sont succédé concernant certaines personnalités de la mafia du capital, des affaires, de la politique, de la magistrature, des médias et autres. Et même si ces mesures sont retardataires par rapport aux revendications des masses populaires depuis le soulèvement du 17 décembre - 14 janvier, puis l'année 2013 suite à l'assassinat des deux camarades martyrs, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, puis quand ils se sont soulevés le 25 juillet 2021 et ont brandi les mots d'ordre de la lutte contre la corruption et les responsables des criminels contre la patrie et le peuple :

1) Nous considérons qu'il s'agit d'une étape audacieuse et importante sur la voie de la purification du pays qui doit être soutenue par notre peuple vers la réalisation d'une véritable justice pour laquelle les personnes opprimées et laborieuses ont payé chèrement et précieusement au cours des décennies d'arrogance et d'oppression de la part d’une minorité influente économiquement et politiquement. Donc comment ne pas la considérer comme une étape importante alors qu’il s'agissait de l'arrestation de Bashir al-Akrami, le juge impliqué dans l'obstruction du dossier des assassins des martyrs Belaïd, Brahmi, des personnels de sécurité et des militaires tout en dissimulant et manipulant les preuves. Tayeb Rachid aussi, le juge de la mafia, et Noureddine El-Bhiri, le ministre de la Justice du parti Ennahdha et contrôleur du pouvoir judiciaire, en plus il est impliqué dans de dizaines affaires terroristes à côté de plusieurs agents de sécurité liés au parti criminel des Frères musulmants responsables de l'affaire de la Chambre noire et d'autres, et avant eux Ali Al-Areed, ministre de l'Intérieur de l'époque du parti islamistes dans les jours d’Assassinat, de terrorisme et de déportation et qui était le responsable d’actes criminels à Siliana, et superviseur de l'appareil sécuritaire en ce moment là. De même on a arrêté, le soi-disant homme mystérieux, Kamel Eltaief, l'un des symboles de la corruption et de la collusion pendant 3 décennies et le représentant de la bourgeoisie parasitaire mafieuse. Il est l'architecte des complots contre le peuple, et l'un des plus importants contributeurs à la perturbation de la voie révolutionnaire. En outre d'autres visages du terrorisme et de la corruption, sont en état d'arrestation et d'enquête, et d’autres encore sont en prison.

2) Nous renouvelons notre soutien et notre assistance au Comité pour la Défense des Deux Martyrs, qui, grâce à ses efforts et sa persévérance considérables depuis des années, et son grand professionnalisme, a contribué - et continue de le faire - dans la révélation des faits d’assassinat et a dévoilé ceux impliqués dans les assassinats et ceux qui les ont dissimulés.

3) Nous affirmons que l'Union Générale Tunisienne du Travail est une organisation nationale indépendante et militante qui ne peut être visée par la restriction de la liberté du travail syndical et du droit syndical dans tous ses éléments, ce qui fait que nous considérons que l'expulsion du secrétaire générale de l'Union des syndicats européens est une grave erreur, car on aurait dû la recevoir et l'écouter et non la considérer comme persona non grata « personne qui n'est pas bienvenue ». D’autre côté, nous appelons à l'arrêt des poursuites contre les syndicalistes et les représentants des travailleurs. Nous considérons également que la liberté des médias, d'opinion et d'expression est une question de principe et ne peut être compromise, car il n'y a aucun moyen de se retirer des avantages acquis imposés par les luttes des masses populaires et de leurs forces vives et progressistes. À cet égard, nous condamnons la traque et la poursuite de nombreux militants politiques progressistes en raison de leurs déclarations publiques, comme le camarade secrétaire général du Parti socialiste Al-Moncef Al-Shariqi, ou en raison de l'organisation d'une marche pour la défense de la liberté d'expression et la presse, comme c'est le cas pour le camarade Wael Nawar et un certain nombre de militants, et de même nous appelons à l'arrêt des poursuites à leur encontre.

4) Nous considérons que la lutte contre la corruption et l'épuration du pays, aussi importantes soient-elles, ne doivent pas nous aveugler sur la priorité des problèmes sociaux et économiques de notre peuple, qui souffre énormément des prix élevés, de la perte des éléments de base, des salaires limités , chômage et pauvreté généralisés. Saeed et le gouvernement Boden échouent lamentablement à tenir leurs promesses et à améliorer les conditions, ce qui impose la nécessité de poursuivre la lutte pour une véritable alternative nationale et populaire qui éradiquera complètement les causes de la misère et de l'injustice sociale .

5) Nous réaffirmons notre rejet de toute forme d'ingérence étrangère dans nos affaires intérieures, et nous condamnons la récente position américaine, qui tente de troubler la campagne de purification et d’ anti-corruption, répondant à l'appel d'agents traîtres à la patrie.

Le bureau politique

Secrétaire général

Nouri Be-Toumi

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