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Discours à l'occasion du 75e anniversaire de la libération du fascisme hitlérien

Gabi Fechtner, présidente du MLPD et de Stefan Engel, directeur de la rédaction de l’organe théorique Revolutionärer Weg, 21/05/2020

 

Cher.e.s ami.e.s et camarades,

 

à l’occasion de la célébration du 75e anniversaire de la libération du fascisme hitlérien nous vous envoyons en annexe les discours de Gabi Fechtner, présidente du MLPD et de Stefan Engel, directeur de la rédaction de l’organe théorique Revolutionärer Weg. Ils ont été tenus lors d’un événement digne, le 8 mai, devant le siège du MLPD, avec une cérémonie de dépôt de couronne en honneur de la victoire de l’Armée rouge de l’Union soviétique, à l’époque encore socialiste. Partout en Allemagne, il y avait en plus environs 60 événements – initiés par le MLPD ou en coopération avec le MLPD. Il y a une vidéo de 5 minutes et un enregistrement en direct de l’événement à Gelsenkirchen sur : www.rf-news.de qui s’est tenu avec des mesures de protection liées à Corona. À cette occasion, nous avons également pu présenter des salutations révolutionnaires de l’Ukraine et de la Russie, pour lesquelles nous remercions vivement.

 

Avec nos salutations révolutionnaires,

 

Section d’internationalisme du

CC du MLPD

 

Discours Gabi Fechtner

 

Cher.e.s invité.e.s,

cher.e.s habitant.e.s de Gelsenkirchen,

cher.e.s camarades,

Je suis heureuse de pouvoir célébrer ce jour important de libération ici en public avec vous, même dans les conditions difficiles actuelles.

Tout comme le 1er mai il y a une semaine dans plus de 100 villes, le MLPD prouve aujourd'hui aussi dans de nombreuses villes d'Allemagne que les journées importantes de lutte et de commémoration du mouvement ouvrier international ne peuvent être ni interdites, ni bannies vers Internet ni réduites à des interprétations bourgeoises.

L'anniversaire de la libération du fascisme hitlérien est le jour de la victoire historique de l'ordre social socialiste sur le fascisme en tant que forme la plus brutale de l'ordre social capitaliste.

Cet anniversaire est aussi un jour de la défaite de l'anticommunisme dans sa version fasciste. C'est pourquoi cette célébration s’inscrit également dans notre mouvement sous la devise « Aucune chance à l'anticommunisme ! » Car aujourd'hui aussi, nous devons célébrer cette journée contre l'anticommunisme, qui conteste les faits historiques.

Nous commémorons cette journée également dans la conscience de l'importance qu'il y a aujourd'hui à se souvenir des crimes du fascisme et des succès éternels du socialisme. Aujourd'hui, alors que dans au moins 22 pays du monde, au cours des quatre dernières années, des gouvernements fascistes, fascisants ou ouvertement réactionnaires sont arrivés au pouvoir et que les forces fascistes se renforcent.

Après douze ans de fascisme hitlérien avec six ans de guerre mondiale dévastatrice, c'est arrivé il y a exactement 75 ans, le 8 mai. Le génocide sanglant avait pris fin après une lutte acharnée et sacrificielle, la campagne de l'impérialisme allemand, du fascisme hitlérien avait été vaincue. On ne peut avoir qu'une idée approximative de ce que cela a dû être lorsque deux soldats de l'Armée rouge soviétique ont hissé le drapeau rouge au Reichstag à Berlin.

Après tout, il n'y a pas si longtemps, Hitler avait annoncé ce qu'il avait appelé « l'extermination du bolchevisme » comme son objectif principal et avait procédé à sa mise en œuvre avec une extrême brutalité.

 

Chers invité.e.s,

il a fallu pas moins de 40 ans pour que le premier représentant officiel de la RFA, à l'époque le président fédéral von Weizsäcker, prenne position en ce sens. Il faut imaginer que jusqu'alors les politiciens bourgeois n'avaient pas parlé d‘un jour de la libération. Et même cela est remis en question aujourd'hui par de nombreux politiciens, des réactionnaires jusqu‘aux fascistes.

Comme l'anticommunisme était fermement ancré dans l'ADN de la constitution allemande, de leur point de vue, une victoire du socialisme sur le fascisme ne pouvait pas et ne peut pas être considérée comme une libération. Ça, c'est toute leur vision fondamentale de l'histoire. Et même là où cette libération est reconnue aujourd'hui, de nombreux médias et politiciens bourgeois en font une véritable marche audacieuse sur des œufs quant à la question, qui étaient en fait les libérateurs de cette libération. Quand je parle de libération, je dois aussi dire qui a réellement réalisé et conquis cette libération.

Sérieusement, la radio Deutschlandfunk a annoncé ce matin, afin d'éviter cette question, que la libération aurait été obtenue par la capitulation du fascisme d’Hitler. Devrions-nous encore être reconnaissants au fascisme hitlérien d'avoir capitulé ? Ils ont essayé jusqu'au dernier jour de détruire les villes, d'assassiner les prisonniers communistes et n'ont capitulé que parce qu'ils étaient vaincus. Cette libération est le fruit d'une lutte ! Ce n'est rien d'autre que de l'anticommunisme, qui conduit à des illusions, des distorsions, des mensonges et des représentations frauduleuses. Dans ce contexte, de nombreux médias ont mis en avant les Alliés, et en particulier les soi-disant puissances occidentales, c'est-à-dire les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Bien sûr, ils sont nommés à juste titre, car ils étaient de proches alliés dans la coalition anti-hitlérienne.

Cependant, la force décisive pour la formation de cette coalition anti-hitlérienne ainsi que pour la lutte dévouée de libération du fascisme hitlérien furent le peuple soviétique et l'Armée rouge, c'est-à-dire un peuple socialiste et une armée socialiste. Et bien sûr, à cette époque, ils étaient incontestablement sous la direction de Joseph Staline. Néanmoins – ou peut-être pour cette raison même – on nous a sérieusement interdit d'organiser une manifestation de commémoration de ce 8 mai comme Journée de la libération sur le site du mémorial du camp de concentration de Buchenwald il y a deux jours, au motif qu’avec nous, en tant qu'organisateurs, on devait partir du fait que « le stalinisme pouvait être glorifié lors de cette manifestation. »

Au fait : deux jours auparavant, on nous avait envoyé l'explication que l'événement ne pouvait pas avoir lieu parce qu'il n'y avait pas assez de désinfectant dans les toilettes. Nous avons dit, vous n'êtes pas sérieux, nous aimons apporter deux paquets de désinfectant pour chaque toilette. Et puis deux jours plus tard, nous avons eu cette nouvelle justification. Vous pouvez donc voir comment quelque chose est prétexté ici aussi. Nous pensons que les mesures de protection contre la pandémie du coronavirus sont justifiées, vous pouvez le voir ici sur place. Sérieusement, nous gardons nos distances et portons des masques. Mais il y a aussi des exemples d'utilisation abusive pour interdire les luttes, les protestations, les journées légitimes de combat et de commémoration du mouvement ouvrier, et c'était là un exemple clair pour cela. L’argumentation selon laquelle il ne faut pas parler de Staline le 8 mai montre toute l’absurdité des tabous de l’anticommunisme !

Bien sûr, en un tel jour, nous rendrons également hommage aux performances de Staline et de l'Armée rouge ! Où en serait notre pays sans les durs combats que l'Union soviétique a menés. Et où seraient aujourd'hui tous ces gens qui s’indignent de ce dur combat, qui a été mené à l'époque, si ce dur combat n'avait pas été mené contre le fascisme hitlérien ? Nous aurions des conditions complètement différentes ici ! C’est pourquoi ces personnes devraient se demander de quel côté elles sont réellement.

Comment peut-on célébrer un jour de libération sans nommer les libérateurs – et leurs mérites jusqu'à la réalité sociale actuelle ? Que sommes-nous censés faire à propos de Staline un jour comme aujourd'hui ? Devrions-nous condamner Staline pour avoir vaincu Hitler ?Devons-nous condamner le fait qu'il ait fait tout son possible pour mettre en place la coalition anti-hitlérienne ? Bien sûr, nous ne le ferons pas et nous ne laisserons pas l'anticommunisme nous dicter la manière dont cette journée doit être célébrée.

En outre, il faut aussi dire à ce propos que nous ne glorifions pas le « stalinisme », mais nous refusons ce terme de lutte anticommuniste. Nous défendons le marxisme-léninisme, que Staline à son époque a appliqué dans la construction du socialisme en Union soviétique. « Stalinisme » se prête seulement pour prétendre que ce qui s’est passé là-bas, était complètement différent. Ceux qui tirent les ficelles de cette interdiction du rassemblement à Buchenwald sont d’ailleurs les mêmes, qui avaient déjà également voulu interdire la commémoration de Thälmann l'année dernière : Le conseil de fondation du Mémorial, pourvu de politiciens de haut rang du gouvernement précisément du Parti de gauche de Thuringe, mais aussi des politiciens d'envergure de la CDU comme la secrétaire d'État à la culture, Monika Grütters.

Nous nous réjouissons, que dans cette discussion en même temps de plus en plus de voix critiques deviennent plus fortes, soit celle d'Esther Bejarano, l'une des dernières survivantes des camps de concentration, soit des historiens critiques russes ou aussi des journalistes qui critiquent le fait que les mérites de l’Armée rouge soviétique ne sont pas dûment appréciés ce jour-ci. Il y a un mouvement de plus en plus large qui revendique de faire du 8 mai un jour férié. Mais aujourd'hui, sous l’épée de Damoclès de l’anticommunisme, presque personne n'ose encore défendre de manière offensive, ce que l'Union soviétique socialiste sous la direction de Staline a accompli et qui lui a valu, à l'époque, le respect et la reconnaissance les plus élevés à l'échelle mondiale.

Historiquement, personne ne peut sérieusement nier le rôle de Staline !Par exemple, l'historien britannique bourgeois, Geoffrey Roberts, écrit en 2006 : « Dans le contexte de la terrible guerre sur le front de l'Est Staline était indispensable pour la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie ».« Il a fait tout ce qu'il a pu, pour faire un succès de l'alliance de guerre avec l'Ouest et voulait la conserver après la guerre ».1 Même le Premier ministre britannique, Winston Churchill, a déclaré à l'époque : « J’ai forte admiration et égards pour le vaillant peuple russe et mon camarade en temps de guerre, le maréchal Staline »2.

Il est tout à fait impensable que de telles choses soient dites aujourd’hui, alors les gens vous regardent de travers si vous osez discuter ces questions, dans une discussion controversée, bien sûr. Aucun journaliste ou observateur n'a donc besoin de frissonner, quand nous parlons aujourd’hui objectivement et de la position de la classe ouvrière sur les mérites de l'Union soviétique socialiste et de Staline. Nous le faisons aussi, parce qu’il est temps de toute façon, que ce tabou en Allemagne soit brisé définitivement et cette discussion devienne un large débat ouvert, un débat social sur un pied d’égalité.

Bien sûr, les questions qui se posent dans cette discussion sur la trahison du socialisme, sur les problèmes ou même les crimes commis au nom du socialisme sont justifiées et aussi nécessaires. Mais il en va tout autrement si cette discussion est organisée parce que nous voulons faire mieux, parce que nous voulons gagner les gens à une nouvelle relance de la lutte pour le socialisme, ou si elle est utilisée pour diffamer le socialisme et pour banaliser les crimes du fascisme. Et c'est justement ce que font ici les partis bourgeois et le gouvernement.

En 1941, la Wehrmacht allemande finit par envahir l‘Union soviétique. On pourrait penser qu’il n’est pas nécessaire de mentionner cela. Mais la discussion dans les médias bourgeois se déroule en ce moment, comme s’il ne s’agissait pas en premier lieu de l’envahissement d’une armée fasciste mais plutôt de prétendus crimes sous le socialisme. Les fascistes sûrs de leur victoire firent des gains territoriaux initialement importants. C’est eux qui ont commis des crimes incroyables. Ils ont détruit 70 000 villes et villages sur le sol soviétique, ils ont lancé des pogroms antijuifs, ils ont pendu les commissaires politiques de l'Armée rouge, ils ont violé des femmes. Plus de 27 millions de citoyens soviétiques ont perdu la vie – de loin le plus grand nombre de victimes de tous les pays qui avaient participé à la guerre contre les États fascistes. Plus de 50 millions de personnes ont perdu la vie dans cette guerre.

Et qui a rendu cela possible ? Hitler n'était pas un « accident de l'histoire » ou simplement une personne monstrueuse. Il a été habilité, financé et délibérément porté au pouvoir par le capital financier allemand. De la part de ces groupes même comme Thyssen, Krupp, IG Farben, l'industrie de l‘armement etc., qui à ce jour, souvent sous un autre nom, continuent à exercer la dictature des monopoles en République fédérale d'Allemagne.

Aujourd’hui, ils ont établi une autre forme de pouvoir. Mais toujours avec la volonté de préserver un terrain pour les forces fascistes et leur idéologie, afin de pouvoir les utiliser, en cas d'urgence, contre le mouvement ouvrier révolutionnaire. Le peuple soviétique était uni dans sa volonté absolue de défendre la patrie socialiste et de vaincre le fascisme. La base essentielle de l'unité était la construction socialiste commune et la conviction profonde de mener cette lutte. Jamais aucun règne de terreur décomposé de l'intérieur, comme les anticommunistes d'aujourd'hui décrivent l’Union soviétique, aurait pu développer une telle force extraordinaire comme elle était nécessaire pour vaincre ce fascisme hitlérien. Une telle lutte ne peut avoir lieu que si l’on s’appuie sur les masses, si l’on s’appuie sur la classe ouvrière et si ceux-ci sont profondément convaincus qu’ils luttent pour une juste cause. C’est finalement aussi la raison pour laquelle ce combat a été supérieur à ce fascisme hitlérien hautement armé qui perdait de plus en plus de soutien dans la population.

Le 8 mai est aussi un jour, qui nous rappelle l‘histoire criminelle de l'anticommunisme. Souvent, le principal mérite de la libération est attribuée aux Alliés occidentaux. Pourtant, ils y ont joué un rôle majeur, pour que la Seconde Guerre mondiale puisse faire rage pendant tant d'années. Pour vaincre le fascisme, Staline avait essayé de forger une alliance avec les États-Unis et la Grande-Bretagne depuis l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Mais pour des raisons anticommunistes, ces pays ont même laissé faire consciemment le fascisme hitlérien contre l'Union soviétique pendant un certain temps et ont rejeté tous les offres de coopération de l'Union soviétique. À cette époque, il y a eu, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, un mouvement de solidarité englobant des dizaines de milliers de personnes pour « Oncle Joe », comme on appelait Staline. Il y a eu des manifestations de masse du mouvement ouvrier et syndical, qui a demandé que les États-Unis et la Grande-Bretagne soutiennent l'Union soviétique dans la lutte contre le fascisme hitlérien en ouvrant un deuxième front !

C'est donc avec fierté que nous commémorons aujourd'hui les vainqueurs du 8 mai 1945 ! Et nous associons cette commémoration au slogan, même l'appel à un mouvement : « Aucune chance à l'anticommunisme ! » Et nous avons aussi un slogan élargi qui dit : « Aucune chance à l'anticommunisme, au fascisme, au racisme et à l'antisémitisme! » Pour nous, tous ces crimes, que l'impérialisme produit, vont ensemble. L‘anticommunisme a un rôle particulièrement important à jouer à cet égard, parce qu'il en est la justification idéologique, pour accorder une légitimité au fascisme, racisme et antisémitisme. Si dans les soi-disant « canaux documentaires » allemands, dans les manuels scolaires et sur Internet le socialisme et le communisme sont diffamés comme un système total d'atrocités, alors, selon cette logique, bien sûr les fascistes ont aussi une légitimité, puisque les communistes sont leur principal ennemi.

Et c'est ainsi que ça se passe. Actuellement, l'AfD peut, ensemble avec son aile fascisant, répandre sa campagne de dénigrement plus ou moins sans entrave. Ainsi le chef du groupe parlementaire Gauland par exemple vient de qualifier sérieusement le 8 mai de « défaite complète ». Une position fasciste qu’il a défendu dans cette question.

Partant du ministère de l'intérieur de Seehofer, le MLPD à son tour est même de plus en plus combattu et diffamé ces dernières années. Mais : Cela n'a pas d'avenir ! Ces tabous sont de plus en plus brisés et sans aucun doute, le MLPD a conquis de haute lutte un rôle à l’échelle de l’ensemble de la société ces dernières années ! Alors que les révisionnistes, c'est-à-dire ceux qui ont trahi le socialisme en Union soviétique, en RDA, etc, mettent en lumière seulement les victimes et souffrances des communistes sous le fascisme, les communistes de cette époque-là ont prouvé, que et comment on pouvait remporter la victoire dans la guerre anticommuniste d'Hitler. Ce combat n’était pas seulement de nature défensive. De la défense de la patrie ils ont fini par passer à l'attaque, ont libéré la moitié de l'Europe du fascisme et en conséquence – après la victoire de la révolution chinoise – un tiers de l'humanité a vécu dans des pays socialistes ou de démocratie populaire.

 

Cher.e.s ami.e.s,

Dans ce contexte, je ne veux pas non plus manquer aujourd'hui de commémorer Willi Dickhut, le co-fondateur et maître à penser du MLPD, qui est mort le 8 mai, il y a exactement 28 ans aujourd'hui. Willi Dickhut a représenté la conviction inébranlable dans la victoire du socialisme : Il a marqué la lutte sans relâche du KPD contre le fascisme hitlérien dans l’illégalité, et sa part indispensable dans la libération de Solingen. À l’époque, les travailleurs et les communistes ont empêché que la ville fut détruite par les fascistes juste avant la libération reste inoubliable. L'écrasement du fascisme hitlérien était une victoire sur l'anticommunisme, le fascisme et l'antisémitisme. Nous sommes ici aujourd'hui en tant qu'héritiers d'une politique audacieuse et orientée vers l'avenir – avec la perspective des États socialistes unis du monde.

Le président fédéral Steinmeier a déclaré aujourd’hui dans son discours que l’on ne pouvait aimer l’Allemagne qu’avec un cœur brisé. Je me demande, quand un cœur doit se briser ? Un cœur doit seulement se briser si je me suis identifié n’importe quand avec l’autre côté, le mauvais côté ou le fais toujours. En pensant à cette histoire, mon cœur ne doit pas se briser, parce que nous nous trouvons du côté des communistes honnêtes, des résistants, des combattants courageux de l’Armée rouge et de tous ceux qui en tant qu’alliés, ont lutté avec eux. Et c’est dans cette tradition que nous organisons la journée de commémoration ! Avec 58 partis et organisations révolutionnaires dans cinq continents nous, au sein de l'ICOR, nous luttons ensemble pour construire un front uni anti-impérialiste mondial contre le fascisme et la guerre.

Nous déposons cette couronne aujourd'hui à l'endroit où doit être érigée la statue de Lénine, révolutionnaire russe et leader de la Révolution d'octobre. Nous avons bien entendu parler à Horst de la rumeur que la statue de Lénine sera peut-être érigée aujourd’hui. Hélas, je dois vous décevoir – nous n’allons pas le faire aujourd’hui. Mais nous allons ériger cette statue de Lénine prochainement et nous nous réjouissons du grand débat qu’elle a suscité ici à Horst, mais aussi dans la moitié du monde. En ce faisant, nous allons aussi poursuivre notre mouvement « Aucune chance à l’anticommunisme ».

Sans Lénine et la Révolution d'octobre, le premier État socialiste de ce monde n'aurait pas existé.

Sans l'engagement désintéressé de l'Union soviétique socialiste sous la direction de Staline le fascisme n'aurait pas été vaincu.

Aujourd’hui, nous nous inclinons devant le peuple soviétique.

Nous nous inclinons devant les partisans, les communistes, les sociaux-démocrates, tous ceux qui ont lutté pour la libération du fascisme d’Hitler et qui l’ont payé de leurs vies.

 

Merci beaucoup.

1 Stalins Kriege [Les guerres de Staline], 2006, Vorwort [Préface]

2 https://dossiersdubip.wordpress.com/2016/05/28/le-discours-de-fulton-par-winston-churchill/

 

Discours de Stefan Engel


Cher.e.s ami.e.s et cher.e.s collègues,

cher.e.s camarades !

Il est important que nous intégrions de telles journées de commémoration dans notre travail. Ces journées de commémoration sont avant tout des journées de débat idéologique. Gabi Fechtner a déjà expliqué que la lutte contre l'anticommunisme est l'une des tâches les plus importantes pour les marxistes-léninistes de notre temps.

L'anticommunisme pratique une falsification de l'histoire. Il élimine la démocratie. Il bouleverse le concept de liberté. Il contribue à l'exploitation et à l'oppression continues de l'humanité et les justifie. Aucune alternative au système dominant ne devrait apparaître possible.

Lorsque nous disons aujourd'hui que le 8 mai est un jour de libération du fascisme et de la guerre, nous disons en même temps que la principale raison idéologique et la cause principale du fascisme était l'anticommunisme – et non l'antisémitisme comme le présente l'historiographie bourgeoise aujourd'hui. Ce n'est pas Hitler qui a inventé l'antisémitisme. Il a été inventé par l'Église catholique il y a plus de 1 800 ans. Martin Luther était un antisémite fervent. Le premier congrès du Reich des « Chrétiens allemands » protestants en 1933 a déclaré : « L'État d'Adolf Hitler appelle l'Église, l'Église doit entendre l'appel. »

Non, l'antisémitisme n'était pas le fond du fascisme. L'antisémitisme était une composante importante du fascisme, de son racisme haineux, avec lequel il a construit une base de masse. La haine des Juifs était déjà profondément ancrée dans la population avant cela et s'était très largement répandue au cours des siècles de calomnies et de discriminations à l'encontre du peuple juif.

L'anticommunisme était dirigé contre l'Union soviétique socialiste, mais aussi contre les personnes qui ont lutté contre le fascisme dans notre pays. Il n'y avait pas que Willi Dickhut, il y avait aussi de nombreux mineurs, qui à cette époque – à la fin de la guerre – cachaient leurs collègues de travail dans des caisses de pommes de terre dans la cave de la maison, afin que les fascistes ne puissent pas les trouver. Ils les ont sauvés. De nombreux soldats de l'Armée rouge et autres travailleur.se.s forcé.e.s russes ont été protégé.e.s ici à Gelsenkirchen par les mineurs, par les employés de la société Gelsenberg de l'époque, afin qu'ils ne soient pas liquidés par les fascistes à la fin de la guerre, comme c'était l'usage. Nous savons par les anciens mineurs qu'ils apportaient quelques briquets supplémentaires au travail pour les travailleurs forcés pour leur donner quelque chose à manger. Cela était strictement interdit, celui qui se faisait prendre, était menacé de la peine de mort. Ils l'ont fait quand même et ils en étaient fiers. Aucune de ces personnes n'est honorée aujourd'hui, si le jour de la lutte pour la libération et les libérateurs ne sont pas correctement définis. Nous nous inscrivons dans la tradition du mouvement ouvrier et nous honorons également ces mineurs, les travailleurs et les nombreuses familles qui, à l'époque du fascisme – au risque de leur propre vie – ont assuré le succès de cette lutte de libération de l'Armée rouge et de la lutte antifasciste.

C'est aussi un mensonge que les fascistes aient d'abord amené les Juifs dans les camps de concentration. Au début, il y avait des communistes – dont de nombreux juifs communistes – des sociaux-démocrates et des criminels. Ce n'est que plus tard, avec la Nuit de Cristal, que le vent a tourné. Ensuite, c’étaient surtout des Juifs qui ont été arrêtés. Au début, on leur a demandé d'acheter leur liberté. Hitler s'intéressait surtout à l'argent. En 1938, le fascisme était en proie à une profonde crise financière. Il était ruiné parce que les banques internationales ont cessé de lui donner de l'argent. Le fascisme hitlérien était complètement endetté et s'est assaini par l'expropriation brutale de riches juifs et par le fait que ceux-ci s'achetaient partiellement la liberté pour pouvoir émigrer avec leurs familles aux États-Unis.

Nombre de ceux qui ont été persécutés par le régime nazi ont continué à l'être après 1945. Après l'interdiction du KPD, plus de 100 000 communistes ont été privés de leur pension en tant que persécutés du régime nazi. Les gens n'avaient alors aucune pension du tout. Je tiens à souligner que l'anticommunisme n'a pas cessé après 1945, mais la victoire sur le fascisme hitlérien a été une grande victoire sur l'anticommunisme.

L'anticommunisme est inhérent au système du capitalisme et de l'impérialisme. Il fait partie des fondements idéologiques du système capitaliste. Par conséquent, l'anticommunisme ne disparaîtra que lorsque le capitalisme disparaîtra. La discussion sur l'anticommunisme jouera un rôle important même sous le socialisme ! Il faut en être conscient. C'est pourquoi la lutte contre l'anticommunisme est également une partie essentielle de notre travail depuis le début.

Nous devons être conscients que l'anticommunisme a également pénétré profondément dans la population. Nous connaissons les réserves : le sentiment qu’« avec les communistes et les "staliniens" », comme ils nous appellent toujours – ce qui est bien sûr absurde – « il faut être un peu prudent ». « Vous ne savez rien de sûr, mais vous devez être prudent », « vous feriez mieux de rester loin d'eux ».

Ne pensez pas que le MLPD aurait pu être mis dans un isolement relatif pendant des décennies sans anticommunisme. Personne parmi nous n'a jamais été arrêté pour son travail politique. Ils ne le font toujours pas aujourd'hui. Ils essaient de nous isoler politiquement en ne nous permettant pas d'apparaître dans les médias, en nous excluant des syndicats, des associations de femmes, des organisations de jeunesse, etc. Ils essaient de nous isoler et ils essaient aussi d'empêcher des rassemblements comme celui que nous organisons aujourd'hui. Et ce, pour des raisons aussi scandaleuses que celles invoquées par le chef de gouvernement de Thuringe « de gauche » Bodo Ramelow et ses amis à l'occasion de l'interdiction des commémorations sur le terrain de l'ancien camp de concentration de Buchenwald. Ils ne peuvent absolument pas tolérer l'idée que nous aidons le socialisme et l'Union soviétique à l'époque de Staline à regagner un nouveau prestige.

La lutte contre l'anticommunisme reste une tâche majeure. Si elle n'est pas menée, alors nous n'obtiendrons pas la victoire. Si la population ne surmonte pas l'anticommunisme dans ses pensées, ses sentiments et ses actions, nous ne pourrons pas préparer et mener à bien une nouvelle révolution socialiste.

C'est pourquoi il est si important de réaliser de telles journées de lutte, comme aujourd'hui, et de se battre pour que nous contribuions ainsi à clarifier l'histoire. Nous ne suivons pas ce courant général, selon lequel on ne discute plus du tout du communisme, selon lequel on n'est plus du tout autorisé à apparaître dans les discussions publiques. Chaque jour, nous regardons trois ou quatre talk-shows à la télévision. Ne pensez pas qu'à un moment donné, un marxiste-léniniste sera autorisé à y dire quelque chose comme ici au rassemblement. Cela n'arrivera pas. L'anticommunisme est devenu une religion d'État en Allemagne. Ce fait n'est pas à discuter, c'est tout simplement le cas. Nous travaillons à partir d'une position minoritaire ici. Afin de sortir de cette position minoritaire, nous devons accorder une plus grande priorité à la lutte contre l'anticommunisme.

« Aucune chance à l'anticommunisme ! » est notre slogan actuel. Certaines personnes reculent un peu devant cette discussion et conseillent : « N'en faites pas un sujet de votre part ». Quand on s'attaque à l'anticommunisme, certains bronchent un peu. Non, si nous n'en faisons pas un thème, personne n'en fera un thème du tout. Et puis l'anticommunisme continue de fonctionner. Si les gens ne surmontent pas consciemment cet anticommunisme, ces réserves qui sont fomentées contre les communistes, nous ne pourrons pas les gagner à un nouveau démarrage dans la lutte pour le socialisme et pour une société libérée.

Il est important de bien comprendre l'anticommunisme. Il affirme que le communisme est un système de pouvoir basé sur la violence. Mais cela détourne complètement du système de dictature des monopoles que nous avons ici – des monopoles qui disposent de tout l'appareil d'État répressif, de tous les médias, de l'opinion publique.

Avec cette crise économique et financière mondiale liée à la crise du coronavirus, nous sommes dans une situation où nous nous dirigeons vers une crise du système impérialiste mondial qui touche toute la société. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, le système impérialiste mondial n'a connu une crise aussi profonde. Nous nous y dirigeons – malgré ou peut-être à cause de toutes les « mesures d'assouplissement » et de tous les débats qui ont lieu. Ce n'est pas pour rien qu'une stratégie de l'OTAN est préparée pour écraser les soulèvements et les luttes révolutionnaires dans tous les pays du monde.

L'anticommunisme joue un rôle important dans ce conflit à venir. Est-ce que nous nous y opposons, est-ce que nous pouvons gagner les masses populaires dans cette crise de la société dans son ensemble pour une nouvelle société sans exploitation et sans oppression ? Cela ne peut se faire que si elles sont capables de faire face à l'anticommunisme. Le socialisme n'est pas une société de violence, le socialisme est une société libérée, libre de l'exploitation et de l'oppression de l'homme par l'homme sur la voie vers la société sans classes du communisme. Une société libérée, dans laquelle l'environnement est protégé et où l'accent est mis non pas sur le profit, mais sur l'homme dans son interaction avec la préservation de la nature. Il est la perspective pour la jeunesse pour laquelle nous luttons ici. La lutte pour le socialisme est la lutte de libération la plus démocratique qui puisse être menée aujourd'hui.

Dans ce sens, le 75e anniversaire de la libération du fascisme et de la fin de la Seconde Guerre mondiale devrait être l'occasion de porter cette lutte contre l'anticommunisme dans nos cœurs sous le slogan « Aucune chance à l'anticommunisme ! » et de lui accorder une plus grande priorité dans nos activités.

 

En ce sens, Glückauf [bonne chance] !

Vive la lutte contre le fascisme !

Vive la lutte pour le socialisme/communisme - pour une société libérée !

 

 

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