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Coronavirus et besoin d’une réponse unifiée de la part des progressistes et des communistes

UCLyon Unité Communiste Lyon, France, 11.03.2020

 

Depuis le début de l’année 2020, la pandémie de coronavirus-19 se répand progressivement dans le monde. Profitant des flux de la mondialisation, la maladie a fait irruption sur chaque continent. Aujourd’hui, si le plus gros de la crise semble être derrière la Chine et la République de Corée, l’Iran, l’Europe et les USA sont en première ligne. Demain ce seront les pays d’Asie du Sud-Est, l’Afrique et l’Amérique Latine qui seront concernés. Il s’agit d’un problème mondial, à laquelle la réponse ne peut être que mondiale.

Par ailleurs les bourses mondiales se sont effondrées devant la menace d’une désorganisation de l’économie mondiale, laissant renaître le spectre d’une situation similaire à celle de 2008.

 

Cette maladie présente un danger sérieux selon les estimations des chercheurs et des chercheuses. Une juste appréciation est cependant difficile à réaliser, entre sous-estimation et panique complète. Toujours est-il qu’elle crée un climat de méfiance générale dans les masses populaires et qu’elle facilite le travail des agents de la division, des agents réactionnaires.

 

Nous dénonçons les théories conspirationnistes qui émergent systématiquement à chaque situation de tension. L’attitude des partis et groupes fascistes est également à souligner. Leurs thèses ne servent qu’à maintenir les exploités et exploitées dans l’impuissance devant les rouages du capitalisme et de l’impérialisme. Elles affaiblissent les solidarités, vitales en ces temps d’incertitude. Elles rejettent la faute sur les diasporas, en premier lieu la diaspora chinoise, entraînant un climat menaçant, de pogrom.

Nous dénonçons également l’attitude des États, qui, profitant de la situation, poussent un agenda réactionnaire, des réformes scélérate, et préparent les masses populaires à une période de sacrifice au nom d’un hypocrite « intérêt général » : celui de la bourgeoisie.

 

Plusieurs conclusions peuvent être tirées de la situation actuelle :

  • Le besoin vital d’un système de santé qui puisse être géré par les travailleurs et par les travailleuses, avec des cotisations correspondant réellement aux besoins de la population.

  • La nécessité d’infrastructures performantes, capables de pouvoir faire face à une pandémie d’importance mondiale.

  • Un changement dans le rapport à la nature : l’agroalimentaire capitaliste est un berceau de nouvelles pandémies.

     

Ces deux points sont en contradiction complète avec l’esprit même du capitalisme, lequel recherche le profit maximal. Il ne peut donc tolérer de fait que des cotisations sociales lui échappent, tout comme le marché de la santé. Or, ni la recherche fondamentale, ni le maintien d’une capacité de réponse aux pandémies ne sont compatibles avec la rentabilité, et surtout la rentabilité maximale.

 

L’autre aspect est celui de l’impact sur le système capitaliste mondial :

  • Le marché s’est stabilisé uniquement après des annonces de baisses des taux directeurs. Ce sont donc les États qui ont stoppé la chute verticale. Le marché ne s’est pas régulé de lui-même, contrairement aux chimères libérales.

  • Les promesses de ces mêmes États signifient, en dernière instance, qu’ils vont mettre à contribution l’argent public. Cet argent est celui des travailleurs et des travailleuses, puisque la bourgeoisie s’arranger pour tricher systématiquement dans le paiement de ses impôts.

  • La spéculation sur les produits de première nécessité (alimentation, médicaments, masques, gel hydro-alcoolique) n’a pu être limitée que par une intervention de l’État.

 

Cela illustre la contradiction entre le dogme libéral, capitaliste, et la réalité concrète : le capitalisme ne permet absolument pas de répondre aux besoins de l’humanité. Il n’est qu’une machinerie cynique, conçue pour extorquer les richesses à ceux et celles qui les produisent. En cas de crise majeure, la bourgeoisie est tout à fait capable de faire appel au « communisme de guerre » pour assurer sa propre survie. Elle fait cependant payer l’addition aux exploités et aux exploitées.

Nous opposons à cela une économie articulée et organisée pour répondre aux besoins, rationnelle, efficace, sans ce parasitisme constant qui l’entrave.

La crise sanitaire peut déboucher sur des résultats imprévisibles. Les parts les plus réactionnaires des bourgeoisies en sortiront renforcées, sans vigilance et capacité de réponse populaire. Il s’agit d’une tâche fondamentale des organisations progressistes, antifascistes, syndicales et communistes : faire en sorte que cette situation ne soit pas le tremplin de la réaction. Défendons les hôpitaux, défendons les systèmes de santé par répartition, défendons le droit à la santé !

Soyons vigilants et vigilantes envers les théories racistes et conspirationnistes. Soyons vigilants et vigilantes envers les coups de forces capitalistes et fascistes. Soyons vigilants et vigilantes envers le paiement de cette crise économique.

 

Renforçons le front mondial contre la réaction et contre l’exploitation.

Renforçons le travail entre les organisations politiques, syndicales, antifascistes...

Renforçons les fronts au sein de nos États, de nos régions, de nos villes.

 


Coronavirus pandemic and the need for a unified response by progressives and communists.

Since the beginning of the year 2020, the coronavirus-19 pandemic has been gradually spreading around the world. Taking advantage of the flows of globalization, the disease has erupted on every continent. Today, while the bulk of the crisis seems to be behind China and the Republic of Korea, Iran, Europe and the USA are on the front line. Tomorrow it will be the countries of Southeast Asia, Africa and Latin America that will be affected. This is a global problem, to which the response can only be global.
Moreover, world stock markets have collapsed under the threat of global economic disruption, raising the spectre of a situation similar to that of 2008.

The disease is a serious threat according to the estimates of researchers. However, a fair assessment is difficult to make, between underestimation and complete panic. The fact remains that it creates a climate of general mistrust among the popular masses and facilitates the work of the agents of division, the reactionary agents.

We denounce the conspiracy theories that systematically emerge in every situation of tension. The attitude of fascist parties and groups should also be highlighted. Their theories only serve to keep the exploited and exploited powerless before the cogs of capitalism and imperialism. They weaken the solidarities that are vital in these times of uncertainty. They blame the diasporas, first and foremost the Chinese diaspora, resulting in a threatening climate of pogrom.
We also denounce the attitude of the states, which, taking advantage of the situation, push a reactionary agenda, rogue reforms, and prepare the popular masses for a period of sacrifice in the name of a hypocritical "general interest": that of the bourgeoisie.
Several conclusions can be drawn from the current situation:
    - The vital need for a health care system that can be managed by the workers, with contributions that really correspond to the needs of the population.
    - The need for efficient infrastructures capable of dealing with a pandemic of global importance.
    - A change in the relationship with nature: capitalist agri-food is a cradle of new pandemics.

Translated with www.DeepL.com/Translator (free version)
     
These two points are completely at odds with the very spirit of capitalism, which seeks maximum profit. It cannot therefore tolerate de facto evasion of social contributions, just like the health market. Neither basic research nor maintaining a capacity to respond to pandemics is compatible with profitability, and above all maximum profitability.

The other aspect is the impact on the global capitalist system:
    - The market stabilized only after announcements of key rate cuts. It was therefore the States that stopped the vertical fall. The market did not regulate itself, unlike the liberal chimeras.
    - The promises made by these same States mean, in the final analysis, that they are going to put public money to work. This money is the workers' money, since the bourgeoisie manages to systematically cheat in the payment of its taxes.
    - Speculation on basic necessities (food, medicines, masks, hydro-alcoholic gel) could only be limited by state intervention.

This illustrates the contradiction between the liberal, capitalist dogma and the concrete reality: capitalism does not in any way meet the needs of humanity. It is a cynical machinery, designed to extort wealth from those who produce it. In the event of a major crisis, the bourgeoisie is perfectly capable of calling on "war communism" to ensure its own survival. However, it makes the exploited and the exploited pay the bill.
To this we oppose an economy that is articulated and organized to meet needs, rational, efficient, without the constant parasitism that hinders it.
The health crisis can lead to unpredictable results. The most reactionary parts of the bourgeoisie will come out of it stronger, without vigilance and capacity for popular response. It is a fundamental task of progressive, antifascist, trade union and communist organisations to ensure that this situation is not a springboard for reaction. Let us defend hospitals, let us defend pay-as-you-go health systems, let us defend the right to health!
Let's be vigilant and watch out for racist and conspiracy theories. Let's be vigilant and watchful against the blows of capitalist and fascist forces. Let's be vigilant and vigilant against paying for this economic crisis.
Let's strengthen the global front against reaction and exploitation.
Let's strengthen the work between political, trade union, antifascist organizations...
Let's strengthen the fronts within our states, regions, cities.

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