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Solidarité avec les ouvriers et les larges masses au Venezuela contre les menaces et les attaques impérialistes des États-Unis ! Renforçons la perspective révolutionnaire dans la lutte pour la libération nationale et sociale !

Déclaration du Parti marxiste-léniniste d'Allemagne (MLPD) sur le Venezuela, 19 mars 2019

 

Le Parti marxiste-léniniste d'Allemagne (MLPD) appelle tous les démocrates et révolutionnaires du monde à défendre le droit à l'autodétermination du peuple vénézuélien contre la subversion US-américaine et les menaces d'intervention ! Protestation mondiale déterminée le jour X en cas d’invasion ou de coup d'état ! Combattons toute ingérence impérialiste - qu'elle vienne des États-Unis, de la Chine ou de la Russie ! Soutenons la construction de forts partis marxistes-léninistes, véritablement révolutionnaires, et la préparation commune de la révolution socialiste internationale !

Déclaration du Parti marxiste-léniniste d'Allemagne (MLPD) sur le Venezuela

Solidarité avec les ouvriers et les larges masses au Venezuela contre les menaces et les attaques impérialistes des États-Unis !

Renforçons la perspective révolutionnaire dans la lutte pour la libération nationale et sociale !

 

Le Parti marxiste-léniniste d'Allemagne (MLPD) appelle tous les démocrates et révolutionnaires du monde à défendre le droit à l'autodétermination du peuple vénézuélien contre la subversion US-américaine et les menaces d'intervention ! Protestation mondiale déterminée le jour X en cas d’invasion ou de coup d'état ! Combattons toute ingérence impérialiste - qu'elle vienne des États-Unis, de la Chine ou de la Russie ! Soutenons la construction de forts partis marxistes-léninistes, véritablement révolutionnaires, et la préparation commune de la révolution socialiste internationale !

 

L’auto-proclamation du président parlementaire ultra-réactionnaire Juan Guaidó comme président intérimaire du Venezuela le 23 janvier 2019 a été étroitement coordonnée et contrôlée de facto par l'impérialisme US. Cette tentative de prise du pouvoir à la manière d'un putsch a été immédiatement reconnue et acclamée par un groupe de gouvernements de droite et fascisants d'Amérique latine. Il en va de même pour la plupart des pays de l'UE, notamment à l'instigation du gouvernement fédéral allemand. Indépendamment du positionnement politique vis-à-vis du gouvernement Maduro, cette ingérence prétentieuse doit être résolument combattue par l'opinion publique démocratique mondiale ! Les blocus qui y sont associés sont une cause essentielle de la misère parmi les larges masses concernant leur approvisionnement en nourriture, en électricité ou en soins de santé de base. La subversion des États-Unis provoque notamment un nouveau foyer de guerre.

Au début de ce millénaire, un climat révolutionnaire et anti-impérialiste s'est répandu parmi les masses en Amérique latine, à partir du soulèvement populaire en Argentine, el Argentinazo. Une partie importante de la classe ouvrière et de la population du Venezuela avait une perception révolutionnaire d’elle-même et aspirait au socialisme. De larges masses ont soutenu le président charismatique Hugo Chavez. Sous la devise de la « Révolution bolivarienne » et la directive idéologique du « socialisme du 21e siècle », de vastes mesures sociales et socio-politiques ont été mises en œuvre sous Chavez – concernant le rôle des femmes dans la société, la promotion de logements bon marché, la gratuité des soins de santé et de l'éducation. Tout cela a été financé par les recettes pétrolières encore bouillonnant à l'époque. Toutefois, une économie indépendante n'a pas été établie, la base alimentaire restait fortement dépendante des importations et l’influence des supermonopoles internationaux dans les secteurs de l'automobile et de l'alimentation est restée intacte. La nationalisation des compagnies pétrolières était propagée de manière trompeuse comme un transfert à la propriété commune. En vérité, le Venezuela est resté un pays capitaliste dépendant.

Depuis 2017, l'UE et le gouvernement fédéral allemand sont aussi officiellement impliqués dans les mesures de sanction et d'embargo contre le Venezuela. Sous la direction des États-Unis, les comptes étrangers sont gelés, les transactions financières internationales sont empêchées, les paiements pour le pétrole livré bloqués sur des comptes bloqués, la propriété vénézuélienne à l'étranger, en particulier les secteurs de la production et de la logistique de la compagnie pétrolière publique, est donnée en gage de force aux grands groupes internationaux de premier plan en compensation de la perte de profits due aux réformes sociales du gouvernement Chavez de l'époque. Ce sont principalement ces mesures de l'impérialisme US-américain et aussi de l’UE qui sont responsables du fait que des livraisons importantes de nourriture et de médicaments essentiels ne peuvent plus être payées, ne sont plus effectuées ou bien sont refusées. Sous l’effet de la chute massive du prix du pétrole et de l'effondrement généralisé de la production industrielle dû au manque de pièces de rechange, les salaires réels ont baissé de plus de 75 % au cours des trois dernières années. En même temps, l'inflation galope à des sommets vertigineux. Ainsi, l’approvisionnement dans le pays, qui dépend presque entièrement des importations, a donc été détérioré de manière ciblée, et un exode massif a également été provoqué. La « préoccupation pour le peuple vénézuélien » présentée en public par le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maaß, et l'auto-portrait comme « gardien de la démocratie » sont donc de la pure hypocrisie !

La nouvelle Russie impérialiste et la Chine sociale-impérialiste se présentent comme des « sauveteurs en détresse » avec des prêts et des livraisons d'armes importants. Ils se font payer pour cela avec des concessions pour l'exploitation future de pétrole et d'or. Le Venezuela doit environ 63 milliards de dollars US principalement à la Chine et à la Russie, après que les dettes envers la Banque mondiale et le FMI avaient été remboursées encore du temps de Chavez. Déjà en 2014, le Venezuela a dû céder 13 % de sa production pétrolière à la Chine pour assurer le service de sa dette. 500 000 barils de pétrole brut ont été livrés à la Chine chaque jour. La National Petroleum Corporation1 de la Chine participe à divers projets d'exploitation au Venezuela. Les compagnies pétrolières et gazières russes planifient une nouvelle exploitation de gaz naturel offshore en plus de leurs participations actuelles. En décembre 2018, la Russie a conclu un accord d'investissement avec le Venezuela pour 5 milliards d'euros supplémentaires, y compris aussi dans le secteur minier. L'agression de l'impérialisme US-américain vise également l'influence accrue de ces concurrents néo-impérialistes tels que la Chine et la Russie dans ce que l'on appelle « l'arrière-cour des États-Unis ».

Pour le MLPD s'applique la pleine solidarité « avec le peuple vénézuélien dans sa lutte pour le droit de décider lui-même de son destin par une voie démocratique », déjà exprimée en juin 2017 par l'ICOR. Toutes les forces démocratiques sont appelées à protester dans le monde entier contre cette atteinte impérialiste à la souveraineté nationale du Venezuela.

De manière cynique, une situation d'approvisionnement catastrophique pour les larges masses est d'abord provoquée et ensuite, par une mise en scène de « livraisons d'aide » prétendument « humanitaires » pour l’opposition, un prétexte est systématiquement construit pour entrer aussi directement en action par une intervention militaire. C'est un jeu dangereux avec le feu et le danger d'un conflit militaire et d’une confrontation directe de diverses forces impérialistes dans la lutte pour l'influence et l'accès au pays avec les plus grandes réserves de pétrole du monde. Ce qu'il faut, c'est l'unité anti-impérialiste internationale qui se positionne contre toute ingérence impérialiste !

Cependant, la conscience anti-impérialiste et révolutionnaire profondément enracinée dans une grande partie des masses vénézuéliennes, qui, en raison de leurs expériences, détestent l'impérialisme US-américain, ne doit être considérée que partiellement comme soutien de Maduro. Diriger l'offensive principale contre l'agression US-américaine et ses complices ne peut pas signifier que l’on renonce à la critique de la politique du gouvernement Maduro. La bourgeoisie au pouvoir s'est développée sous son gouvernement ; la dette extérieure et les actionnaires (y compris des rangs du Parti de Chavez et des militaires dans les étages exécutifs) ont été servis en grande partie ponctuellement, même pendant la crise économique la plus profonde, et la corruption s'est répandue jusqu’au gouvernement lui-même. La dépendance impérialiste s’est accrue, en particulier vis-à-vis de la Chine et de la Russie, de même que l'accent unilatéral mis sur les pures exportations de pétrole tout en important de grandes quantités de produits alimentaires de base. Ceci est justifié par Maduro et la critique croissante à son égard est repoussée par la référence à « initier d’abord un plan, un programme, qui mène à la construction du socialisme bolivarien » (discours au 4e Congrès du PSUV en juillet 2018). Au plan idéologique, Maduro continue à répandre le concept illusoire du « socialisme du 21ème siècle ».

Déjà en 2011, dans le livre « L’aube de la révolution socialiste internationale », le MLPD a qualifié le caractère de cette politique :

« Le programme anti-impérialiste bourgeois du 'socialisme du 21e siècle' est une illusion et ses contenus sont tout sauf révolutionnaires. Ce programme cherche, au moyens des nationalisation, à contourner le problème décisif – la question du pouvoir.

Les rapports de propriété ne changent pas quand les propriétaires changent…

L'installation de gouvernements anti-impérialistes de gauche a, au mieux, limité l'influence décisive du capital financier international sur les pays en question, mais sa domination sans partage n'est pas surmontée. N'ont été obtenues que des concessions aux intérêts nationaux des masses populaires, une politique sociale et de réformes progressiste par en haut qui visent à prévenir une aggravation de la lutte des classes. Cela a amélioré les conditions de vie du peuple et élargi les possibilités de construire des auto-organisations des masses. Mais en même temps la nécessité de construire un puissant mouvement anti-impérialiste révolutionnaire fut mise en question. » (Stefan Engel, « L'Aube de la révolution socialiste internationale », p. 551/552)

Il s'avère vrai ce qui a été prédit, de manière pertinente, dans ce livre :

« Tous les anti-impérialistes doivent être conscients du fait que les impérialistes ne regarderont pas de telles évolutions pendant un temps infini. Aussitôt qu'ils considèrent que leurs intérêts sont sérieusement en danger et que la situation sera favorable, ils insisterons sur le replacement de tels gouvernements. » (ibid., p. 552)

La théorie du « socialisme du 21e siècle » est en définitive une théorie révisionniste de la voie pacifique vers le socialisme. Elle a semé une grande confusion dans le mouvement révolutionnaire international et a notamment contribué à contenir de nouveau les aspirations révolutionnaires des masses, en particulier en Amérique latine au début du millénaire, et à les orienter vers les voies réformistes ou parlementaires.

Avec le développement au Venezuela, la théorie du « socialisme du 21e siècle » a complètement échoué – non pas le socialisme, mais l'illusion d'une « transformation pacifique » des pays opprimés par le néocolonialisme en États souverains indépendants de l'impérialisme et d'une transition pacifique au socialisme a fini en déroute.

Néanmoins, la revendication d'indépendance du Venezuela vis-à-vis de l'impérialisme US-américain reste une épine dans son pied et un obstacle sérieux dans la lutte concurrentielle internationale. Les impérialistes US et le capital financier international font tout ce qu'ils peuvent pour forcer de nouveau le pays qui possède les plus grandes réserves pétrolières du monde sous le joug de leur exploitation néo-coloniale.

L'échec évident des illusions, le développement négatif des conditions de vie des masses ainsi que l'intensification des développements porteurs de crise dans le pays, sont accompagnés de déception, de résignation et de désorientation parmi les masses tant qu'elles ne voient pas de véritable alternative socialiste. Par conséquent, il est crucial de promouvoir la construction d'organisations véritablement révolutionnaires qui puissent communiquer des conclusions positives de la confusion idéologique, des crises politique et économique du système et des conditions de vie catastrophiques. La perspective du peuple vénézuélien réside dans la lutte pour une véritable libération nationale et sociale comme composant intégral d'une révolution socialiste internationale.

A cette fin, les forces révolutionnaires et marxistes-léninistes au Venezuela et dans le monde doivent être renforcées et encouragées à construire leurs propres partis. Nous, révolutionnaires allemands, pouvons l'affirmer en particulier à partir des expériences amères et instructives de la révolution de Novembre 1918 en Allemagne : il y a cent ans, les forces révolutionnaires se sont détachées beaucoup trop tard de la social-démocratie, le parti communiste s'est construit beaucoup trop tard. Le KPD a été fondé alors que la situation révolutionnaire s'était déjà calmée de nouveau. La révolution fut réprimée dans le sang, les forces bourgeoises réactionnaires s'emparèrent du pouvoir et les dirigeants de la révolution, Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg, furent brutalement assassinés. Renforcez donc la construction du parti révolutionnaire marxiste-léniniste !

La solidarité internationale est nécessaire :

Ne touchez pas au Venezuela !

Contre toute ingérence et dépendance impérialistes !

Vive la solidarité internationale !

Pour la construction d'un front uni antifasciste et anti-impérialiste international !

Renforçons l'ICOR, le regroupement important des révolutionnaires du monde !

En avant avec la préparation de la révolution socialiste internationale !

 

 

1 NZZ 25-7-2014

 

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