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Appel de l'ICOR à l’occasion de la journée contre la guerre 2015

ICOR, 8 août 2015

 

Soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale des guerres sont omniprésentes dans le monde entier. Le 6 août, les hommes à l’échelle mondiale commémorent les 400 000 victimes des conséquences des bombes nucléaires de Hiroshima et Nagasaki et le 1er septembre les plus de 60 millions de morts surtout parmi les masses travailleuses de la 2e Guerre mondiale. 70 ans après la libération du monde du fascisme la lutte de libération kurde au Rojava est aujourd’hui la lutte la plus avancée pour la liberté et la démocratie à l'échelle mondiale. L'agression de l'armée turque, comprenant plus d'un million d'hommes et soutenue par l'OTAN et les États-Unis, contre le peuple kurde et le PKK en Irak du Nord, qu'ils mettent dans le même panier que l'ÉI, a donné une dimension qualitativement nouvelle à la lutte de libération kurde.

Depuis 1945 il n'y avait pratiquement aucun moment sans guerres impérialistes, dans la plupart des cas contre des mouvements de libération. La trace de sang s’étend de la Corée à travers le Vietnam, l'Indonésie, le Chili, jusqu'à l'Irak et à l’Afghanistan. Le nombre de guerres et de foyers de guerre augmente actuellement.

Après la fin de la crise économique et financière mondiale l'instabilité générale du système impérialiste mondial a augmenté. La gestion de crise internationale où surtout les banques centrales impérialistes ont injecté des billions dans les marchés monétaires a seulement pu maintenir en tension la suraccumulation chronique du capital. Au début de la crise économique et financière, il y avait encore la possibilité d'investir du capital excédentaire surtout dans les pays BRICS. Mais aujourd’hui les taux de croissance y sont également à la baisse. Le plan a échoué pour une grande part de déclencher un « essor se soutenant de façon autonome » en inondant les marchés monétaires. Aujourd'hui nous voyons l'échec de l'économie bourgeoise ce qui met objectivement en question le capitalisme tout entier.

Les contradictions inter-impérialistes deviennent plus complexes et multipolaires. La perte de la prédominance économique absolue des États-Unis menace sa position comme seule superpuissance impérialiste. Les guerres en Irak et en Afghanistan ont affaibli les États-Unis au niveau économique ce qui restreint aussi leur potentiel militaire.

Les États-Unis ont reculé avec leur part du PIB mondial brut de 9 % entre 2000 et 2013, la part de la Chine impérialiste a augmenté de 8,5 %. Ce grave déplacement des forces pousse l'impérialisme US à juguler l'influence de la Chine au moyen d’accords commerciaux dans la région du Pacifique. À cette fin, les États-Unis renforcent l'alliance militaire avec l'impérialisme japonais. Des manœuvres communes avec les Philippines se dirigent contre l'élargissement de bases militaires chinoises dans la mer de Chine méridionale.

En même temps, la Chine lutte contre l'une des plus graves crises économiques depuis son intégration dans l'économie mondiale. Presque 3 billions de dollars sont érodés ces jours-ci à sa Bourse et le gouvernement chinois vend de l'or pour surmonter cette situation. En comparaison, la Chine importait  presque une tonne d'or par an. C'est une raison pour l'effondrement du prix d'or persistant aujourd'hui.

En Ukraine il s'agit de l'influence sur le centre de ressources et industriel d’importance stratégique et d’un nouveau débouché. La guerre par procuration des deux blocs de pouvoir impérialistes provoque un danger de guerre imminent dans cette région.  L’aggravation réelle en Ukraine est attisée par les États de l'UE et de l'OTAN. Ils ont manqué à leurs déclarations après la réunification allemande de ne pas élargir l'OTAN vers l'Est. Aujourd'hui il y a neuf pays de l'OTAN aux frontières russes. Toutefois les États-Unis n’ont tout d'abord pas pu imposer contre le bloc de l’UE leur politique de la confrontation ouverte avec la Russie, au moyen de livraisons d’armes et une intervention militaire directe de l'OTAN, mais ils continuent à poursuivre cette politique. Les grandes manœuvres dans la mer Baltique, en Pologne, la mer Noire et en Ukraine le montrent.

Même si l'OTAN est l'agresseur principal, cela ne veut pas dire que des organisations révolutionnaires peuvent se mettre du côté de l'impérialisme russe ou considérer les territoires de Donetsk et Lougansk comme « territoires libérés ». Il est bien visible que ce n'est pas seulement Kiev qui collabore avec des fascistes mais aussi Poutine.  Un parti révolutionnaire ne peut pas se soumettre à la politique d'un État impérialiste, même s'il est plus faible que les États-Unis.

L'Afrique est un continent bouillonnant. Il y a plus de 10 ans de guerre au Congo, faisant plus de 6,5 millions victimes jusqu’à ce jour. L'Afrique est le continent où tous les impérialistes cherchent à gagner en influence, parce qu'il y a des minéraux dont la production mondiale a besoin.

La guerre en Afghanistan ainsi que la guerre en Irak se sont achevées avec un désastre total pour l'impérialisme US. La campagne contre le soi-disant « terrorisme international » a échoué et par conséquent la stratégie de l'impérialisme US au Moyen-Orient. Suite à cela, l'impérialisme US se servait de nouveau plus intensément de la forme du fascisme justifiée de façon islamiste, soit au moyen du front al-Nosra, soit au moyen de l'ÉI. Le caractère de classe des organisations terroristes islamistes (Boko Haram en Afrique) est une forme du fascisme liée aux structures féodales. Elles utilisent l'islam pour justifier leur terreur. 

Des marchés régionaux nouvellement montés en puissance comme le Qatar, les Émirats arabes et l'Arabie saoudite ont acquis de l'influence à la Bourse et une grande part aux groupes occidentaux. Pour réaliser leur propres intérêts de prédominance, les grands princes du Qatar et de l'Arabie Saoudite financent des mouvements islamistes-fascistes. 

Les manœuvres militaires des Etats-Unis et de la Russie dans différentes régions d’Amérique latine et des Caraïbes en y installant des bases militaires, en patrouillant le long des frontières, des rivières et des mers et en procédant à des exercices militaires communs font partie des aspirations à la guerre et au contrôle des matières premières.    

La contradiction inter-impérialiste est en plus attisée par de nouvelles forces qui font partie des États BRICS et MIST[1]. Dans leur aspiration au rattrapage ils développent en partie une agressivité particulière. Au Proche et Moyen-Orient ce sont la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite. En concurrence avec l'Arabie Saoudite, le régime de l'Iran cherche à mettre même le Yémen sous son influence principale. Contre ceci, une alliance réactionnaire de guerre s'est formée sous la direction de l'Arabie Saoudite en alliance avec l'Égypte qui - soutenue par les États-Unis et l'OTAN - bombarde le Yémen et menace de lancer une invasion avec des troupes terrestres.  

Le récent accord nucléaire avec l'Iran semble être dans l'intérêt de la paix, en vérité il renforce le camp impérialiste mené par les États-Unis. En même temps, cela ouvrira de nouveaux marchés pour l'exportation de capitaux et de marchandises en Iran. La Grande Bretagne a salué l'accord et ajouté qu'elle investira beaucoup en Iran.

L’expression de la propension aux crises générale de l’impérialisme est la crise des États nationaux et en conséquence un nombre croissant d’États soi-disant en désintégration comme la Somalie, le Soudan, le Congo, le Nigeria, le Mali, l'Irak, le Yémen, le Liban, la Syrie. Partout dans le monde où les masses ne veulent plus continuer à vivre de l'ancienne manière dans ces pays sous dépendance néocoloniale et en dégradation, la terreur islamiste-fasciste fait son apparence avec une force particulièrement grande comme prétendue alternative. Ces organisations terroristes sont extrêmement méprisantes pour  l'être humain et ont un langage comme sous le fascisme hitlérien. Elles se servent de façon démagogique de slogans socialistes et font semblant de soutenir même la lutte pour la libération palestinienne avec des paroles anti-impérialistes. Rien que de l'Europe 7 500 personnes interviennent comme mercenaires payés pour l'ÉI.

L'instabilité dans beaucoup de régions du monde à cause de crises économiques et politiques profondes et de troubles intérieures a fait surgir toutes sortes de violence et de terreur et apparaître un barbarisme sans précédent. La lutte contre les fascistes islamistes doit être menée au niveau politique et militaire, mais aussi au niveau idéologique contre la démagogie sociale-fasciste et pseudo-antiimpérialiste.

Une autre conséquence des États nationaux en désintégration, de la pauvreté croissante, de la persécution ethnique, des catastrophes environnementales régionales et des guerres régionales comme en Syrie est une forte augmentations des flux de réfugiés, en ce moment 60 millions de personnes. La seule réponse de l'impérialisme face au mouvement de réfugiés croissant mondialement est leur répression militaire. Les partis et organisations de l'ICOR s'engagent à renforcer leur profil internationaliste prolétarien relatif à la politique des réfugiés et de mener une lutte pour la conscience prolétarienne-internationaliste parmi les masses.

La lutte contre cette terreur islamiste-fasciste devient une condition toujours plus importante pour la lutte pour la liberté, la démocratie et le socialisme. La victoire dans la bataille de Kobanê après plus de 130 jours de lutte militaire rayonne dans le monde entier. Les racines du succès sont d'un côté la lutte héroïque des combattants pour la liberté kurdes qui ont su remporter la victoire malgré leur infériorité au niveau de l'armement et de l'autre côté la solidarité internationale sans laquelle cette victoire n'aurait pas non plus été possible. La lutte de libération kurde faisant partie du processus révolutionnaire mondial mérite ce soutien. Le pacte de solidarité de l'ICOR sert cet objectif. Tous les hommes démocratiques, antifascistes et révolutionnaires doivent protester avec détermination quand des forces qui se trouvent à la tête de la lutte pour la liberté contre les bandes fascistes de Daech sont arrêtées et criminalisées et quand la lutte pour la liberté au Rojava et à Kobanê est soumise au « soupçon de terrorisme ».

Malgré toute propension aux crises du système impérialiste mondial la tendance principale dans le monde est toujours la révolution prolétarienne. Le mouvement marxiste-léniniste, révolutionnaire et prolétarien international a franchi le creux de la vague. En tant que membres de l'ICOR nous soulevons le défi de gagner les masses décisives dans le monde entier pour la lutte contre le système capitaliste. Nous sommes convaincus que la lutte la plus résolue contre le danger croissant de l’intensification de guerres locales et régionales consiste à surmonter l'impérialisme de façon révolutionnaire et à instaurer le socialisme dans le monde entier.

 

Le 6 août et le 1er septembre :

Sortons dans les rues pour les journées de lutte contre le fascisme et des guerres encouragées par les impérialistes !

Solidarité avec les luttes de libération kurde et palestinienne !

Luttons pour le paix, l'amitié entre les peuples – le socialisme !

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Prolétaires de tous les pays et peuples opprimés, unissez-vous !

 

 

Signataires (en date du 18/8 2015, d'autres signataires sont possibles)

 

  1. ORC   Organisation Révolutionnaire du Congo, République démocratique du Congo
  2. MMLPL   Moroccan Marxist-Leninist Proletarian Line (Ligne prolétarienne marxiste-léniniste marocaine)
  3. CPSA (ML)   Communist Party of South Africa (Marxist-Leninist) (Parti communiste d'Afrique du Sud (marxistes-léninistes))
  4. PPSR WATAD   Parti Patriote Socialiste Révolutionnaire WATAD, Tunisie
  5. CPB   Communist Party of Bangladesh (Parti communiste du Bangladesh)
  6. CPI (ML) Red Star   Communist Party of India (Marxist-Leninist) Red Star (Parti communiste d'Inde (marxiste-léniniste) Etoile Rouge)
  7. PCC CPI (ML)   Provisional Central Committee Communist Party of India (Marxist-Leninist) (Comité central provisoire du Parti communiste d'Inde (marxiste-léniniste))
  8. INDOREV   Indonesia Revolutionary (Indonésie révolutionnaire)
  9. CPN (Unified)   Communist Party of Nepal (Unified) (Parti Communiste du Népal (unifié))

10. NCP (Mashal)   Nepal Communist Party (Mashal) (Parti communiste du Népal (Mashal))

11. MLPD   Marxistisch-Leninistische Partei Deutschlands (Parti marxiste-léniniste d'Allemagne)

12. KOL   Kommunistische Organisation Luxemburg (Organisation communiste de Luxembourg)

13. RM   Rode Morgen (aube rouge), Pays-Bas

14. MLP   Marksistsko-Leninskaja Platforma (Plate-forme marxiste-léniniste), Russie

15. VZDOR   VZDOR - strana práce (Résistance - parti du travail), Slovaquie

16. MLGS   Marxistisch-Leninistische Gruppe Schweiz (Groupe marxiste-léniniste de Suisse)

17. TIKB   Türkiye İhtilalci Komünistler Birliği (Union de communistes révolutionnaires de Turquie)

18. MLKP   Marksist Leninist Komünist Parti Türkiye / Kürdistan (Parti marxiste-léniniste communiste Turquie / Kurdistan)

19. KSRD   Koordinazionnyj Sowjet Rabotschewo Dvizhenija; Ukraina (Conseil de coordination du mouvement ouvrier d'Ukraine)

20. PR   Partija Rada (Parti du travail), Yougoslavie

21. PCC-M   Partido Comunista de Colombia – Maoista (Parti communiste de Colombie - maoïste)

22. PC (ML)   Partido Comunista (Marxista Leninista) (Parti communiste (marxiste-léniniste)), République Dominicaine

23. PC/ML   Partido Comunista (Marxista-Leninista) de Panamá (Parti communiste (marxiste-léniniste) du Panama)

24. PCP (independiente)   Partido Comunista Paraguayo (independiente) (Parti communiste Paraguayen (indépendant))

25. PPP   Partido Proletario del Perú (Parti prolétarien du Pérou)

 

Signé après la date de sortie :

26. Nouveau Parti Communiste Haϊtien (Marxiste-Léniniste) NPCH (ML)

Signataires supplémentaires (Non-ICOR):

  • Organisation communiste - Futur rouge, France


[1]           BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – MIST : Mexique, Indonésie, Corée du Sud, Turquie

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