Résolution de solidarité avec les ouvriers en Ukraine frappés par la répression
Résolution de solidarité avec les ouvriers en Ukraine frappés par la répression
Dans les conditions de la crise le mouvement ouvrier prend actuellement de nouveau un essor bien que très modeste. Les ouvriers des diverses entreprises ont commencé d'écouter les opinions des activistes et organisations ouvrières existantes. Par peur que le mouvement ouvrier indépendant se renforce, les capitalistes essaient déjà au préalable d'exercer une influence.
Récemment, des représailles eurent lieu simultanément dans plusieurs villes. Dans la ville Mariupol (le plus grand centre métallurgique de la région de Donetsk) les propriétaires du combinat métallurgique ont licencié les dirigeants d'un petit syndicat indépendant qui avait appelé les ouvriers à protester contre la réduction des salaires. De plus, pour les intimider ouvertement, ils les ont fait arrêter et éliminé d’une usine en recourrant non seulement à des forces de sécurité privées mais aussi à une unité de milices armées de mitrailleuses. A Kiev un groupe des forces de sécurité d'une usine d'avions a essayé, en menaçant d’utiliser la force des armes, d'empêcher la distribution de notre journal Action ouvrière par nos camarades. Pour soutenir les agents de la sécurité on a fait venir des milices armées qui essayaient d'arrêter nos camarades. C’est loin d’être le premier cas dans les usines de Kiev.
Le plus grand des groupes de combat du mouvement ouvrier existant en Ukraine - le syndicat indépendant des mineurs (NPG) de la mine Imeni Barakova (dans la région de Lugansk) est exposé aux plus fortes attaques. Parmi les activités du syndicat il y a quelques grèves, des actions collectives dans la rue et des camps de protestation. 100 à 150 exemplaires de notre journal Action ouvrière sont distribués régulièrement parmi les membres de ce syndicat. Ce syndicat est venu en aide et vient toujours en aide pour la formation de syndicats combatifs dans les autres villes et cités de la région de Lugansk. Ce syndicat n'est pas seulement détesté par l'administration, mais aussi par les propriétaires des mines de toute la région.
Il y a quelques années, l’un de leurs activistes fut assassiné, un autre fut si brutalement roué de coups qu'il est lourdement handicapé mentalement. Le propriétaire privé des mines (le milliardaire Renat Akhmetov) aspire à démanteler les syndicats pour ainsi signaler aux milliers d'autres ouvriers des collectifs miniers que les organisations ouvrières ne sont pas en mesure de se protéger elles-mêmes.
En violant tout droit, le vice-président du syndicat NPG, Michail Mikerin, et les membres du comité syndical, Lyudmila Kotvitskaja, Vladimir Panchenko et Grigory Tkach, ont été licenciés. Des cours locales et la cour suprême exécutent la volonté des propriétaires des mines et, à maintes reprises, ils ont refusé de réembaucher des activistes syndicaux.
Nous déclarons notre solidarité avec les ouvriers et ouvrières licenciés et réclamons l’arrêt des représailles, le réemploi des collègues et le droit à la libre activité syndicale et politique dans les entreprises.
Adopté à l’unanimité par les participants de la conférence régionale de l’ICOR de l’Europe !