Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation

Vous êtes ici : Accueil / 2009 / Discours d'introduction pour la conférence ICOR d'Amérique latine

Discours d'introduction pour la conférence ICOR d'Amérique latine

Stefan Engel, ICOR coordinateur principal provisoire, Juillet 2009

Chers camarades,

C’est un grand plaisir pour moi de vous accueillir aujourd'hui à la deuxième réunion régionale de l'initiative conjointe de partis et organisations révolutionnaires autonomes pour la création d'une « forme d'organisation internationale pour coordonner les tâches dans la construction du parti marxiste-léniniste et dans la lutte de classe » (ICOR) en Amérique latine.

Entre-temps s’est terminé avec succès le premier tour des conférences régionales en Europe, en Amérique latine et en Afrique, auquel 26 organisations au total ont participé directement.

Fin juin 2009, la deuxième conférence régionale d'Asie a eu lieu avec 50 % plus de participants par rapport à la première conférence d'Asie.

Tandis que le premier tour de conférences régionales s'occupait de l’orientation fondamentale de l'ICOR, la préparation immédiate de la conférence de fondation se trouve au centre du deuxième tour.

A ce sujet, des motions rédigées en détail concernant des questions principales ont été présentées. Il ne s'agit pas encore d'adopter ces propositions, mais de discuter, si elles peuvent constituer une base générale pour l’acte de fondation, auquel les amendements et les propositions d’amélioration des organisations participantes peuvent ensuite se référer.

Une résolution de fondation expliquant les buts et le caractère général de l’ICOR et donnant une brève évaluation de la situation de départ n’a pas encore pu être présentée.

D'abord, je voudrais aborder le développement actuel de la crise financière et économique internationale, parce qu'il présente le contexte politique et social auquel l'ICOR doit se référer.

 

1.

Alors, concernant le développement politique et économique:

Dans ma contribution pour la première conférence régionale en Asie, j’ai encore présenté, faute de chiffres officiels à ce moment, le jugement suivant  :

« La crise financière internationale ne s’est pas encore répercutée complètement sur l’économie mondiale. »

Aujourd'hui, il n’y a plus aucun doute:

La crise financière internationale a déclenché la crise économique mondiale que nous avions pronostiquée depuis un bon moment.

Le 15 septembre 2008. l’une des cinq plus grandes banques de placement au niveau mondial, Lehmann-Brothers, s’effondra.

Une semaine plus tard seulement les autres quatre banques de placement US de premier plan à l’échelle mondiale s’éclipsèrent.

La dimension de cette crise bancaire déclencha immédiatement une crise financière mondiale d’une ampleur inconnue jusqu’à présent.

Le système financier mondial menaça de s'écrouler directement, ce qui a forcé les puissances impérialistes principales à une gestion de crise internationale conjointe sans précédent.

Cette crise financière mondiale déclencha la nouvelle crise économique mondiale qui a commencé en octobre 2008 et qui, jusqu’à présent, n’a pu être retenue par aucune mesure.

Tout cela était lié à des turbulences violentes sur les marchés de devises et à une crise boursière universelle mondiale.

De plus, en liaison avec la crise économique mondiale, une crise agraire s’est développée entre-temps.

D’après les estimations de la Banque asiatique de développement (BAD) la crise économique et financière mondiale a dévalué dans le monde entier le capital d’un montant incroyable de 55 billions de dollar US rien que jusqu’au mois de mars 2009 !

Au cours du IVe trimestre 2008, la production industrielle mondiale a baissé de 20 % comparée à l’année précédente – dans les pays industriels même de 23 %.

Ainsi, rien qu’en trois mois, la production industrielle mondiale a chuté presque deux fois plus profondément que pendant la crise économique mondiale de 1929 au bout de tout un an.

Cela nous donne raison de parler de la crise économique la plus profonde et universelle depuis la naissance du mode de production capitaliste.

De juillet 2008 jusqu'en mars 2009 il y a eu un recul continu et s'accentuant de la production industrielle de tous les pays de l'OCDE.

Cette année-ci, le commerce mondial connaît la plus grande baisse des exportations depuis 80 ans, avec des pourcentages à deux chiffres.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le produit social mondial baissera en 2009.

Des pronostics bourgeois prudents présument une baisse d'au moins 5 %.

La particularité de la crise économique mondiale actuelle consiste dans le fait que la chute économique à un niveau d’il y a des années se déroule relativement simultanément et de façon abrupte dans tous les pays impérialistes importants et non pas en différé et de façon affaiblie comme dans le passé.

Ceci indique le haut degré de l'interpénétration internationale du processus de production et reproduction capitaliste.

Lors de la dernière crise économique mondiale beaucoup de pays n’étaient pas concernés.

Ceci permit aux pays impérialistes en tête de sortir rapidement de la crise, parce qu’ils pouvaient se rabattre sur d’autres marchés avec leur capital excédentaire.

Maintenant tous les pays impérialistes sont touchés par la crise.

À la différence de la crise économique mondiale de 2001 à 2003 il y a peu de possibilités de se rabattre sur les « marchés en croissance » : l’Inde, la Chine, la Russie, l’Europe de l’Est et le Brésil.

Selon une étude de la Banque mondiale, la croissance économique baissera rapidement dans 94 des 116 pays en voie de développement, ce qui aura des répercussions désastreuses sur la situation alimentaire de centaines de millions de personnes.

Récemment, une brochure du MLPD est sortie intitulée:

«L'économie politique bourgeoise se retrouve dans une situation désastreuse ─ quelques compléments à la théorie de crise marxiste-léniniste »

Il y est démontré que :

La cause de la crise économique et financière mondiale a son origine sociale dans la contradiction fondamentale du capitalisme : la socialisation de la production et son appropriation privée et n’a donc rien à voir avec une défaillance des managers bancaires et industriels.

Au niveau de la nouvelle organisation de la production internationale, les contradictions dans le processus de l'accumulation ont atteint une dimension extraordinaire qui a mené à la suraccumulation chronique du capital.

Cela signifie que la difficulté voire même l’impossibilité d’exploiter le capital accumulé de façon à réaliser le profit maximal est devenue un phénomène persistant ou bien une maladie chronique du capitalisme dans la phase de la production internationale.

Cette suraccumulation chronique de capital se manifeste dans les phénomènes principaux suivants :

« Primo, elle conduisit, sur la base de la nouvelle organisation de la production internationale, à une crise structurelle internationale chronique. De plus en plus de capital doit être détruit en permanence, pour que le processus de production et de reproduction puisse encore fonctionner.

Une erreur bien répandue est d’affirmer que, durant toute la période de la nouvelle organisation de la production internationale, a prédominé le néolibéralisme, autrement dit la fiction selon laquelle l’État se serait tenu à l’écart de l’économie dans ses activités.

Sans la gestion permanente de la crise par l’État, tout le processus de la nouvelle organisation de la production internationale aurait été impossible.

Le rôle incombait aux gouvernements capitalistes et impérialistes d’agir en tant que prestataires de services de « leurs » supermonopoles établis dans leur pays, soit pour financer les conditions générales des activités d’investissement ou de la concurrence monopolistiques, soit pour faire adopter des lois et des conventions correspondantes au niveau national et international ou simplement pour soutenir leur expansion dans d’autres pays et pour reporter les charges de ces « prestations de services » sur le dos des masses de leur pays respectif. »

Lors d’implantations d’usines p.ex. en Europe de l’Est, l’UE ou bien les États sur place ont financé jusqu’à 70 % des investissements, les monopoles seulement 30%.

Seulement les investissements massifs par l’État ont encore pu contrer la chute du taux de profit.

« La part accrue de l’État dans le processus de reproduction du capital monopolistique et la socialisation des charges de la destruction permanente de capital constituent objectivement le processus de socialisation croissante de l’accumulation à l’échelle internationale.

Cela représente une importante condition matérielle préalable pour réaliser les États-Unis socialistes du monde.

Secundo : le gonflement gigantesque de la spéculation a revêtu un rôle dominant dans l’économie mondiale au plus tard avec la nouvelle organisation de la production internationale.

Elle est devenue une partie intégrante nécessaire, c’est-à-dire universelle, de la mise en valeur du capital exigeant le profit maximal.

Dans les années passées, le capital spéculatif a pour ainsi dire explosé.

Le secteur financier international s’accrut cinq fois plus vite que la production.

En 2007, le volume financier mondial – la totalité des crédits, produits financiers, marchés de devises etc. – s’élevait à 2,3 billiards d’euros.

Cette somme correspond à soixante-cinq fois la valeur du produit social réel mondial1.

Plus la possibilité de réaliser le profit maximal dans le processus industriel de production et de reproduction se restreint en raison de la suraccumulation chronique du capital, plus les monopoles internationaux cherchent à spéculer avec leur capital excédentaire sur les marchés financiers internationaux pour obtenir ainsi le profit maximal.

La spéculation ne produit pas d’accroissement réel de valeur, mais n’est elle-même que l’anticipation d’un profit futur.

La plus-value peut uniquement se réaliser par l’exploitation du travail salarié, donc par l’exploitation de la force de travail vivante.

Le profit spéculatif est donc un « profit de vol » qui est seulement redistribué entre les détenteurs de parts de capital à travers les différentes formes de spéculation boursière.

Entre-temps, la spéculation a pénétré dans tous les domaines sociaux de la production, du commerce et de la vie.

De plus en plus d’imbrications et de formes du capital fictif furent ficelées afin de maintenir la spéculation et de retarder l’éclatement de la bulle spéculative.

Ainsi, de plus en plus de monopoles industriels ont ouvert des banques pour s’enrichir directement de ces opérations spéculatives.

Une forme de spéculation favorisait l’extension spéculative d’investissements productifs, souvent bien au-delà des possibilités de réaliser le profit maximal par la vente de marchandises.

Lors du début de la crise économique mondiale, les monopoles d’automobiles par exemple constatèrent des « surcapacités » de 39 millions d’automobiles au niveau mondial.

Entre-temps, le capital spéculatif domine de plus en plus aussi tous les domaines des prestations sociales, des services publics et de la production et reproduction de la vie immédiate.

Les biens de première nécessité comme le blé, le riz, l’eau, la santé, l’enseignement, l’énergie, l’assurance sociale, etc. sont devenus des objets de spéculation.

À intervalles réguliers, cela mène à l’éclatement désastreux de bulles spéculatives, même en dehors de crises de surproduction cycliques, et sème à chaque fois le trouble dans l’ensemble du monde financier bourgeois.

Cela augmente considérablement l’instabilité générale de la finance bourgeoise.

Tertio : la vulnérabilité générale aux crises de l’économie capitaliste mondiale s’accroît, ce qui se manifeste en particulier dans la tendance à écourter le cycle des crises et à prolonger la durée des crises ou la phase de la dépression qui s’ensuit.

Depuis la dernière crise économique mondiale de 2001 à 2003, la durée du cycle des crises s’est réduite à 7,5 années contre 10 ans auparavant.

Quarto : la gestion générale de la crise devient la principale tâche économique de l’État.

Et pourtant les mesures récemment prises pour atténuer la crise sont toutes, vues à moyen terme, de vraies poudrières !

Les « bouées de sauvetage » pour les banques et les groupes comprenant des milliards d’euros font exploser l’endettement de l’État.

Selon la logique capitaliste, ces milliards ne pourront être remboursés que par une nouvelle vague de redistribution du bas vers le haut, ce qui remettra en question tous les acquis sociaux.

La crise actuelle pourra uniquement être maîtrisée au prix de la préparation de nouvelles crises plus complexes et plus profondes.

 

Quinto : les dimensions de l’actuelle crise économique et financière mondiale sont d’une dimension unique dans l’histoire du capitalisme.

Dans cette crise, ces facteurs de suraccumulation du capital atteignent leur paroxysme dans une mise en question général du système financier mondial conventionnel et dans l’effondrement du processus de production et reproduction mondial.

La gestion de la crise par l’État transmet aux budgets nationaux des États la vulnérabilité générale aux crises de l’économie impérialiste mondiale, et génère le risque chronique d’une banqueroute générale de l’État. » (Stefan Engel, L'économie politique bourgeoise se retrouve dans une situation désastreuse ─ quelques compléments à la théorie de crise marxiste-léniniste, Essen 2009, p. 27 – 32 – TDLR)

 

Chers camarades,

Dennis C. Blair, Directeur du renseignement national auprès du gouvernement Obama et coordinateur de l’ensemble des 16 agences de renseignement des États-Unis, parvint déjà dans son « rapport annuel concernant l’état des menaces » du 12 février 2009 au résultat que la menace principale pour l'impérialisme US ne partirait plus du soi-disant « terrorisme » international mais, sur la base de la crise économique mondiale, des luttes ouvrières révolutionnaires en Europe.

Selon Blair « La première préoccupation liée à la sécurité, pour les Etats-Unis, est, à court terme, la crise économique mondiale et ses implications géopolitiques » ce qui pourra provoquer un « extrémisme violent ».

Il rappelle expressément aux « suites politiques dramatiques du chaos économique des années 1920 et 1930 en Europe » et attire l’attention sur le fait que la « plupart des manifestations antigouvernementales » ont actuellement lieu « en Europe et dans l'ancienne Union soviétique. »

Voilà la raison des programmes de crise impérialistes massifs qui devront atténuer la crise et empêcher un développement politique incontrôlé.

En Allemagne, il y a cette année la plus grande augmentation des retraites depuis 15 ans et des augmentations de salaire dans les négociations salariales.

En ce qui concerne le chômage partiel, c’est l’État qui compense en partie les pertes salariales.

Tout cela pour que les travailleurs ne restent calmes.

Pour ce qui est de tels programmes de crise, les monopoles y ont mis des centaines de milliards.

Malgré tout, la crise politique s’aggrave considérablement suite à la crise économique et la lutte des masses.

Après l’Islande, la Belgique et la Lettonie, il y a maintenant aussi des changements de gouvernement en Hongrie et en République tchèque.

En Grande-Bretagne une crise gouvernementale ouverte est en train de se préparer.

Les crises politiques ouvertes au Pakistan, en Iran et en Thaïlande ont aussi un rapport évident avec la crise économique.

Avec la persistance de la crise et ensuite de la dépression ces crises politiques ouvertes se répéteront et seront liées à des conflits de classe plus durs.

La crise économique mondiale actuelle présente le potentiel du développement d’une crise révolutionnaire mondiale.

Des luttes de classe durement menées et la confrontation ouverte avec l’appareil d’État sont la base matérielle pour révolutionner la classe ouvrière et les masses populaires.

Si, à partir de là, une crise révolutionnaire se développe, dépend non seulement des facteurs objectifs mais de façon décisive en dernier lieu des facteurs subjectifs.

Dans une telle situation la coordination de la pratique des partis révolutionnaires dans la construction du parti et la lutte de classe devient une tâche urgente, on peut dire une tâche quotidienne importante de toutes les forces révolutionnaires dans le monde.

 

2.

Chers camarades,

Jusqu’à présent, au total 60 partis et organisations révolutionnaires du monde entier participent à l'initiative et au processus de discussion.

Toutes les conférences régionales ayant eu lieu jusqu’à présent ont montré que le potentiel est encore beaucoup plus grand et qu’il faut lancer des initiatives multiples pour gagner d’autres forces aussi après le deuxième tour des conférences.

Le discours d'introduction pour la première conférence d'Asie à Calcutta, dont le contenu essentiel constitua la base de toutes les conférences régionales, était considéré par tous les participants comme une base appropriée pour qu’un débat engagé et profond puisse se développer, pour permettre aux organisations participantes de se connaître de plus près et pour discuter dans une ambiance solidaire et amicale et de manière objective les différents points de vue qui existent évidemment.

L’unité put être acquise dans des questions importantes :

  1. Tous ont souligné que les temps sont mûrs pour prendre en main une telle coordination.

  2. On a souligné à l'unanimité qu’aujourd'hui, la méthode de la coopération doit être la coordination.

  3. Conformément au développement respectif, ces coordination et coopération doivent être réalisées à des niveaux différents: au niveau mondial, au niveau continental et au niveau régional.

  4. Il y a unité que la coopération pratique organisée ne peut pas seulement se faire quand les forces participantes sont unifiées dans toutes les questions essentielles au niveau idéologico-politique, mais qu’il faut faire avancer le processus nécessaire de l’unification idéologico-politique en interaction avec la coopération pratique.

  5. Si on peut coopérer et dans les questions où on peut coopérer, il faut coopérer.

  6. Aujourd'hui, il n'y a pas de centre révolutionnaire international.

  7. La coopération à pied d’égalité et d’égal à égal de partis et organisations révolutionnaires autonomes est la base de la coopération organisationnelle de l'ICOR.

À partir de ce premier consensus général, les différentes questions furent discutées, critiquées et concrétisées dans les comités des organisations participantes et avec d'autres intéressés et puis formulées dans six motions prêtes à être adoptées.

La deuxième conférence d'Asie a adopté à l'unanimité les six motions présentées en tant que base essentielle de la préparation de la conférence de fondation et elle a proposé une série d'amendements et d’améliorations.

Ainsi, on doit rédiger une résolution de fondation et un préambule à la motion no. 2.

Je voudrais brièvement aborder cette discussion très vive, parce qu'elle touche les problèmes principaux du processus de fondation.

 

3.

Cette organisation, quel caractère doit-elle et peut-elle avoir?

Selon la compréhension marxiste-léniniste, l'organisation exprime toujours le degré respectif de la conscience et de l'unité idéologico-politique des membres participants.

Tandis que les syndicats en règle générale comme organisation de classe la plus large des travailleurs supposent un niveau de conscience prolétarien relativement bas et apprennent aux ouvriers l'organisation ou bien un degré d'organisation plus élevé, le parti marxiste-léniniste est selon Lénine « la forme suprême de l'association de classe du prolétariat. »

La coopération nécessaire internationale demande une forme d'organisation internationale appropriée.

Déjà Karl Marx ainsi que Lénine qui, conformément aux conditions de la lutte de classe à leur époque fondèrent la première, deuxième et troisième Internationale, partirent de ce principe.

A ce sujet, le CPI(ML) Inde qui publie le journal Red Star écrit:

« L'ICOR soutient la fondation de la première Internationale sous la direction de Marx et Engels, la deuxième Internationale sous la direction d'Engels et la troisième Internationale Communiste ou bien Komintern sous la direction de Lénine comme étant des pas révolutionnaires positifs magnifiques.

Leurs expériences et contributions dans la diffusion des idées marxistes-léninistes parmi le prolétariat mondial, dans le soutien de la construction de partis ouvriers, dans le développement de la lutte de classe à l'échelle internationale et dans le renforcement de l'internationalisme prolétarien devraient être analysées.

Il faudrait aussi analyser les conditions qui ont mené à la dissolution du Komintern en 1943 et les raisons qui, jusqu’à maintenant, ont empêché une nouvelle organisation du mouvement communiste international. »

Il y a des organisations qui excluent leur participation à l'ICOR jusqu'à présent et le justifient par des arguments de Mao Zedong qui s'était prononcé contre la fondation d'une nouvelle Internationale après la Seconde Guerre mondiale.

Sa recommandation qu'il faudrait d'abord et partout développer et consolider de nouveaux partis marxistes-léninistes en s'appuyant sur ses propres forces, était une déclaration conditionnée par l’époque et non pas un refus général de toute forme d'une Internationale communiste.

À cette époque-là, il ne voulait pas donner de plate-forme au révisionnisme.

Le mouvement communiste et ouvrier a dû d'abord se former de nouveau et construire, dans les différents pays, de nouveaux partis marxistes-léninistes sachant affronter l'influence du révisionnisme.

Il faut aussi rappeler que c'était justement le « Débat sur la ligne générale du mouvement communiste international » qui a souligné la grande importance du Komintern.

Celui-ci écrit dans le septième commentaire du PC chinois intitulé « Les dirigeants du PCUS – les plus grands scissionnistes de notre temps » à propos de la lettre ouverte du CC du PCUS :

« La victorieuse Révolution d’octobre et la fondation de la IIIe Internationale ont été les plus grands succès de la lutte contre le révisionnisme et le scissionnisme de la IIe Internationale. » (Débat sur la ligne générale du mouvement communiste international (1963-1964), réédition du recueil de documents publié par les Éditions en langues étrangères Pékin 1965, Éditions Eugène Varlin, Paris 1977, p. 328)

Aujourd’hui nous devons naturellement aussi tenir compte des conditions que nous avons affaire, comme situation de départ, à un mouvement marxiste-léniniste et ouvrier international multiple et désuni sans l’existence d’un pays socialiste et sans centre dirigeant.

Pour cette raison nous nous heurtons à des réserves chez divers partis qui se prononcent en faveur d’un regroupement mais se demandent en même temps si le facteur subjectif aussi est déjà mûr ou si l’initiative actuelle de l’ICOR n’est pas prématurée face à l’hétérogénéité et le morcellement du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier.

Si Lénine avait posé l’unité idéologico-politique comme condition préalable déjà avant la fondation du Komintern, cette fondation n’aurait pas eu lieu.

Au moment de la fondation le Parti communiste (bolchevik) de Russie – PCUS (b) était le seul parti bolchevique et le Komintern un instrument principal pour la construction de partis communistes.

Les 19 organisations et partis du début et pour la plupart petits n’étaient que peu unifiés au niveau idéologico-politique lors de la fondation du Komintern.

Au fond ils étaient seulement d’accord sur le soutien de la Révolution d’octobre et de l’Union des Républiques soviétiques socialistes.

En même temps une crise révolutionnaire mondiale existait qui exigeait d’urgence qu’on accélère de manière décisive les conditions subjectives de la lutte des classes révolutionnaire.

C’était cela qui était déterminant pour Lénine !

 

4.

Chers camarades,

c’est déjà un pas tout à fait remarquable que le cercle des participants se compose de six groupes qui, en vertu du grand morcellement, ont travaillé jusqu’à présent dans un contexte idéologico-politique et pratique différent et dans des organisations diverses :

a) Les participants de la « Conférence internationale de partis et organisations marxistes-léninistes » (CIPOML), qui a vu le jour en 1988 comme forum de l’unification idéologico-politique progressive et qui défend la pensée de Mao Zedong et publie la Correspondance de Presse Internationale.

Beaucoup des 38 participants actuels de la CIPOML font partie des instigateurs de l’initiative de l’ICOR soucieux de développer la discussion théorique en unité avec une coopération pratique organisée plus sérieuse et plus efficace.

b) Les participants de la « Conférence de partis et organisations marxistes-léninistes » de même nom de partis qui autrefois s’étaient orientés au Parti du travail albanais d’Enver Hoxha et qui participent au séminaire international « Problèmes de la révolution en Amérique latine » organisé annuellement par le PCMLE Équateur et qui laisse le champ libre au débat solidaire.

c) Des partis et organisations sur la base du « maoïsme » qui défendent la pensée de Mao Zedong et qui appliquent la stratégie et la tactique de la guerre populaire prolongée à leur pays.

d) Des forces qui se trouvent au commencement de la construction du parti marxiste-léniniste en Europe et en Afrique du Nord et escomptent un soutien considérable par la coopération internationale.

e) De nouveaux courants d'organisations ouvrières en Europe de l’Est nées à partir de la critique du révisionnisme et incarnant une prétention révolutionnaire.

f) Des groupes révolutionnaires n’ayant pas la prétention d’être un parti mais qui ont une influence de masse sociale et mènent la lutte des classes.

L’ensemble de ces organisations et partis est uni dans la lutte contre l’impérialisme et pour l’alternative sociale du socialisme.

Pour cette raison le critère décisif pour la base de départ idéologico-politique commune doit être de savoir si la fondation de l’ICOR sert à faire avancer ce processus de la préparation de la révolution prolétarienne mondiale ou s’il l’entrave.

La proposition du CPI(ML) Red Star (Inde) de formuler comme critère de l’affiliation : « Se tenir au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien avec une attitude positive à l’égard des contributions de Mao Zedong » n’exclurait non seulement toute une série de nouveaux partis et organisations qui, jusqu’à maintenant, n’avaient souvent pas accès à la théorie et la pratique de Mao Zedong ou qui ne reconnaissent pas Mao Zedong comme étant un classique du marxisme-léninisme.

À la place de la base pratique révolutionnaire, cette proposition formulerait, à mon avis, une plate-forme idéologico-politique relativement étendue.

Cependant cela déclencherait aussitôt une discussion sur la question qui oui ou non reste fidèle au marxisme-léninisme.

Comme les diverses organisations ont une interprétation différente à ce sujet, la fin désagréable serait prévisible.

Pourtant nous avons besoin d’une forme d’organisation de la coopération pratique afin de préparer une supériorité internationale des forces révolutionnaires sur le système impérialiste mondial.

Car seulement dans de telles conditions une victoire sur l’impérialisme est concevable.

Il ne faut pas procéder avec précipitation et ainsi risquer d’empêcher un processus qui se trouve encore devant nous et destiné à inspirer de la confiance en théorie et en pratique.

La dispute idéologico-politique doit être combinée avec la politique des portes ouvertes, parce que l’ICOR ne se trouve point en compétition avec d’autres organisations comme par exemple des conférences anti-impérialistes aux Balkans, l’ILPS etc.

 

5.

Naturellement la tâche d’une plate-forme idéologico-politique minimale, mais formulée de façon exacte, doit consister à établir des critères clairs qui garantissent le caractère révolutionnaire de l’ICOR et permettent et encouragent un processus positif du développement progressif de l’unification idéologico-politique.

À ce propos les propositions suivantes ont été présentées dans les discussions ayant eu lieu jusqu’à présent :

1. Il y a unité que le renversement révolutionnaire du système impérialiste mondial est l’affaire stratégique commune.

2. Pour les partis et organisations révolutionnaires le socialisme doit être composante intégrante de la plate-forme idéologico-politique de l’ICOR.

Cela est valable, indépendamment de la question si dans un pays une révolution de démocratie nouvelle est tout d’abord nécessaire ou si on peut avancer directement vers le socialisme.

3. Cela exclut chaque forme d’une politique de collaboration des classes avec la bourgeoisie, une réconciliation sociale-chauviniste avec l’impérialisme et des conceptions réformistes ou révisionnistes d’une voie pacifique vers le socialisme modifiant le système.

Une démarcation nette face à l’anticommunisme moderne qui se manifeste en particulier dans la diffamation du soi-disant « stalinisme » ou aussi du « maoïsme » et de la dictature du prolétariat.

4. Cela exige aussi de faire la stricte différence entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne, le trotskisme et l’anarchisme petit-bourgeois.

À la condition que les attaques hostiles contre Staline ou Mao Zedong soient exclues, une coopération peut ainsi être rendue possible même si des divergences subsistent encore par exemple sur la Révolution culturelle prolétarienne en Chine, la question de la lutte et de l’unité des contraires ou la forme concrète de la dictature du prolétariat.

Ce qui est décisif c’est la volonté et l’effort de parvenir de l’unité dans les questions de la plate-forme minimale à l’unité dans toutes les questions stratégiques essentielles, autant qu’elles concernent la coopération internationale sans que soit touchée la responsabilité autonome des partis pour la lutte des classes dans leur propre pays.

 

 

6.

Déjà à la première conférence, dans les prises de position et aussi lors de la seconde conférence d’Asie des divergences ont surgi sur la question qui alors décide de la coopération ou bien sur la question si un parti correspond aux critères indiqués de la plate-forme oui ou non.

À mon avis du fait que nous ne disposons pas d’une ligne idéologico-politique unifiée il en résulte la conclusion logique que chaque organisation décide de façon autonome si elle reconnaît les critères et si elle mène la lutte des classes et s’engage dans la construction du parti sur la base des principes convenus.

Sinon nous devrions accorder à l’ICOR l’autorité d’interprétation de la ligne idéologico-politique d’autres partis ce qui équivaudrait à une ingérence inadmissible dans les affaires intérieures et mettrait en question leur autonomie.

Tous connaissent la situation et savent donc quelles grandes divergences existent en partie entre divers partis d’un seul pays sur la politique de chaque autre parti qui selon le point de vue de l’observateur est jugé comme étant « sectaire » ou « opportuniste de droite ».

Par ailleurs le principe de la propre décision sur l’affiliation avait été soutenu aussi par Karl Marx lors de la fondation de la 1re Internationale.

On peut aussi soulever la question dans l’autre sens : Faut-il que nous craignions la coopération avec d’autres organisations par peur de n’être peut-être pas en mesure de venir à bout de leurs influences « opportunistes » ou « sectaires » ?

Lors de la conférence d’Amérique latine, le PCMLM de Bolivie a défendu la position:

« L’indépendance idéologico-politique des partis est d’une grande valeur ; nous y veillons comme parti.

Aujourd’hui il n’existe plus de parti père et il ne faut pas qu’il y en ait.

Aujourd’hui la lutte est si différente qu’il ne serait même pas désirable de tout diriger à partir d’un centre.

Mais ce fait ne doit pas aboutir à la fragmentation de nos forces.

La particularité et la diversité ne doivent pas avoir comme résultat le morcellement. »

Lors de la phase actuelle de la lutte des classes l’ICOR comble une lacune importante que les conférences internationales par exemple ne peuvent pas remplir : Une pratique commune de toutes les forces révolutionnaires dans la lutte des classes et la construction du parti qui doit évoluer progressivement de quelques questions essentielles à une coopération dans toutes les questions essentielles.

Dans une contribution à la conférence d’Europe la déléguée du MLPD expliquait le rapport étroit entre la théorie et la pratique pour l’unification idéologico-politique progressive à l’aide de la préparation de la Conférence mondiale des femmes :

« Avec la nouvelle organisation de la production internationale et plus encore avec la crise économique mondiale future une nouvelle formation et un nouveau développement à un niveau supérieur des mouvements de femmes internationaux sont absolument nécessaire.

Le concept de la Conférence mondiale des femmes provint de cette idée.

Ce processus de préparation n’a même pas une base vraiment révolutionnaire, mais doit comprendre toute la gamme de la double exploitation et oppression, mais aussi de l’oppression particulière des femmes petites-bourgeoises et bourgeoises dans le capitalisme.

L’appel et les principes ont jeté les bases de la coordination de la préparation et organisation de la Conférence mondiale des femmes.

Dans cette coopération pratique une large discussion idéologico-politique, une lutte intense pour le mode de pensée a lieu naturellement.

On ne peut pas réaliser l’unification idéologique de façon purement théorique, séparément du but pratique, des tâches communes et aussi des rapports de confiances croissants. »

Dans ce processus chaque parti trouvera sa place et décidera de la façon de sa coopération dans la pratique.

Différentes organisations ont émis leurs réserves considérant qu’elles sont encore trop petites.

Par contre des partis d’Afrique et d’Europe sont d’avis qu’ils profiteront particulièrement de l’ICOR justement pour cette raison.

Dans ma lettre de réponse à l’OCML (Voie prolétarienne) de France j’ai dit entre autres choses :

« Pour quelle raison de « petits » partis et organisations ou « encore faibles vu leurs forces » ne pourraient-ils pas faire partie de l’ICOR ?

Les points forts des différentes organisations peuvent ainsi être potentialisés et les points faibles compensés.

C’est justement l’unification politique concrète orientée sur la lutte des classes et une coordination à l’échelle européenne qui apporteront de nouvelles forces à tous les partis qu’ils soient déjà plus forts ou encore peu développés et qui s’opposeront au morcellement du mouvement marxiste-léniniste et ouvrier international. »

Dans ce processus l’unité dans des questions idéologico-politiques et organisationnelles se développera progressivement à un niveau supérieur.

Ainsi les camardes de Suisse rapportent :

« Tout le projet de l’ICOR est considéré comme étant très important et nécessaire et même les camarades initialement plutôt sceptiques se sont enflammés de ce projet.

La discussion était très passionnante et les camarades avaient des questions sur presque tous les points ; ils ont posé leurs questions jusqu’à ce qu’ils aient tout compris.

C’était aussi une sorte de formation sur les buts de notre organisation (MLSG) en Suisse qui sera fondée bientôt et donc particulièrement captivante pour les nouveaux camarades. »

 

7.

 

Pour que le principe de la coordination n’aboutisse pas à un désengagement dans la lutte des classes il doit être lié au principe de la fiabilité.

Chacun a le droit de décider s’il assume une tâche, s’il prend part – ou s’il ne le fait pas.

Cependant s’il l’accepte il faut pouvoir compter sur le travail à ce propos.

A la première conférence d’Amérique latine nous nous étions engagés de façon consensuelle que la deuxième conférence d’Amérique latine doit avoir lieu dans le contexte temporel du séminaire de Quito.

Le PCMLE – qui jusqu’à présent ne participe pas à l’initiative – nous a promis à ce propos son assistance organisationelle et logistique.

Au préalable de la deuxième conférence d’Amérique latine il y a eu divers doutes s’il serait raisonnable de réaliser la conférence si par exemple le PCR d’Argentine ou le PCMLE n’y participent pas.

Toutefois, à mon avis, il n’y avait pas d‘argument nouveau qui justifierait de s’écarter des décisions prises d’un accord commun lors de la première réunion en Amérique latine.

Jusqu’à présent aucune de ces organisations ne s’est adressée à moi et m’a communiqué qu’elle ne voudrait pas se conformer à cet accord ou qu’elle le considère faux.

La question de la fiabilité sera un principe très important de l’organisation après sa fondation.

Cependant elle est déjà d’une importance particulière dans le processus de fondation.

D’ailleurs nous nous trouvons toujours dans le processus de discussion ce qui permet aussi à ceux qui ont des questions ou des contradictions à ce propos de participer à la deuxième réunion.

Pour moi il est hors de question que le processus pour fonder une nouvelle forme d’organisation internationale ne se fera pas en ligne droite, mais sera un processus contradictoire.

Il est possible que le processus de l’unification ne se déroule pas très vite et que, pour cette raison, pas tous les partis et organisations révolutionnaires importants y participent dès le début.

Cela ne doit pas empêcher les autres organisations de suivre leur conviction et de faire avancer de leur mieux le processus de l’ICOR.

Du reste, la question de la fiabilité présente aussi une différence importante avec la Conférence internationale de partis et organisations marxistes-léninistes comme forum de discussion dont le principe est que chaque participant tire les conclusions qu’il veut.

Afin de renforcer la force de combat, des réunions continentales ou régionales devraient se tenir en même temps ; entre les rencontres il faudrait qu’il y ait une coordination régionale ou internationale qui coordonne la coopération et collabore avec le niveau international.

Il s’agit donc de structures du principe coordonnant, mais aussi fiable.

Les camarades philippins ont fait remarquer deux points :

  1. Il faut que nous parlions de coordination et de coopération.

La coopération se réfère à des projets communs, la coordination au fait de synchroniser différents processus et activités.

2. Ils soulignent la grande importance du consensus mutuel comme caractéristique essentielle du principe d’organisation coordonnant.

Mais les deuxièmes réunions régionales ne sont pas non plus des organismes qui prennent des décisions, à l’exception qu’elles peuvent développer des motions et faire des propositions pour la conférence de fondation.

Naturellement la prise de décisions à proprement parler doit avoir lieu à l’échelle mondiale.

Je m’imagine entre 50 et 80 organisations participantes.

Jusque-là ma tâche consiste à coordonner le processus de discussion.

Une fois celle-ci accomplie ma fonction provisoire prend fin.

Avec la fondation de l’ICOR seront introduits des comités pour lesquels notre conférence devrait se mettre d’accord sur des propositions.

Des idées à ce propos ont déjà été développées au préalable, mais aussi des accords concrets pour la coopération pratique.

La deuxième conférence régionale d’Asie vient de se mettre d’accord qu’en 2011 une conférence paysanne révolutionnaire sera organisée en Inde qui devrait tout d’abord se limiter à l’Asie et pourrait, plus tard, s’élargir à une réunion mondiale.

L’accent particulier du travail de la deuxième conférence de l’ICOR en Europe doit être l’unification sur l’évaluation de l’UE et les tâches dans la lutte de classe et la construction du parti.

La conférence régionale d’Afrique a l’intention de traiter le problème de migration comme point principal de travail, face aux afflux de réfugiés par millions, en particulier à l’intérieur de l’Afrique.

De toute facon, une dispersion des forces doit être évitée pendant la phase où l’élucidation fondamentale des principes de notre travail est au centre d’intérêt.

La proposition fut accueillie favorablement d’ouvrir un site internet commun sur lequel tous les partis peuvent publier des contributions importantes de la lutte des classes et la construction du parti dans leurs pays en langue anglaise.

L’office provisoire de l’ICOR est déjà en train de le préparer et l’ouverture du site est prévuee pour le 1er octobre 2009.

Une Bourse de littérature doit également être installée sur ce site qui donnera une vue d’ensemble sur toutes les publications des participants.

En outre il faut trouver une solution pour la communication et nous devons nous mettre d’accord sur des propositions du financement de l’ICOR.

 

8.

Quel est le planning jusqu’ à la conférence mondiale ?

Le deuxième tour des conférences continentales s’occupe des motions de résolutions qui vous ont été présentées.

En particulier il faudrait évaluer si ces motions représentent une base pour la préparation de la conférence mondiale de fondation.

Après le deuxième tour des conférences régionales toutes les forces participant au processus de l’ICOR seront informées des résultats.

Toutes les organisations participantes pourront alors présenter des amendements ou envoyer d’autres propositions au sujet des motions de résolutions au coordinateur principal provisoire.

Pour la préparation de la conférence de fondation un comité préparatoire se composant du coordinateur principal provisoire et des coordinateurs continentaux doit être déterminé, ce qui a déjà été réalisé par la conférence d’Asie.

Ce comité doit se charger de la programmation concrète, la préparation et la réalisation et aussi de l’élaboration des projets pour la conférence mondiale, à laquelle toutes les organisations participantes peuvent présenter des motions.

Il est prévu de réaliser la première conférence mondiale qui décidera de la fondation de l’initiative au dernier trimestre 2010.

Comme vous le voyez, cette conférence donne une orientation décisive à notre projet de l’ICOR et nous avons prévu un vaste programme pour cette fin de semaine.

Dans ce sens je souhaite à notre conférence un déroulement couronné de succès !

1 DGB einblick [Confédération des syndicats allemands aperçu] 04/09

Actions sur le document